À Brest, l’université décide de réduire une fois de plus le nombre d’étudiants en psychologie et en STAPS !
2024-11-26
Auteur: Julie
À l'approche du conseil d'administration prévu le 12 décembre, l'Université de Bretagne Occidentale (UBO) envisage d'imposer une nouvelle diminution de la capacité d'accueil des UFR de psychologie et de STAPS. Pascal Olivard, président de l'UBO, précise : « C’est une décision que nous sommes contraints de prendre, non pas avec plaisir, mais par nécessité. Face au manque de moyens, nous n’avons d’autre choix que de limiter les effectifs ».
Le syndicat Union Pirate s'insurge contre cette situation en soulignant que « ces réductions d’effectifs sont le résultat des politiques d’austérité budgétaires imposées par les présidences successives ». La tension monte alors que le personnel enseignant craint pour l'avenir de la qualité de l'enseignement proposé. En effet, une baisse du nombre d'étudiants pourrait permettre une meilleure attention individuelle, mais laisserait de nombreux futurs étudiants sur le carreau.
Pascal Olivard évoque le contexte national où d'autres universités ont également réduit leurs places, ce qui entraîne une augmentation des demandes d'inscription à l'UBO. En 2023, 39 % des nouveaux arrivants en première année de psychologie provenaient d'autres académies. Le président de l'UBO martèle : « Nous ne pouvons pas abandonner les étudiants finistériens et de l’Ouest breton, mais nous devons leur offrir des conditions d'accueil adéquates ! ».
Les prévisions financières sont alarmantes. Pour 2024, l'université prévoit un déficit de 4,5 millions d'euros, et la situation pourrait se détériorer davantage pour 2025. Dans un contexte économique incertain, les étudiants sont de plus en plus vigilants sur leurs choix d’orientation et d’inscription. Une situation qui pourrait nuire à la réputation de l'UBO, déjà éprouvée par des coupes budgétaires successives.
L’avenir est sombre et pose une question cruciale : jusqu’où l'université peut-elle continuer à diminuer ses capacités d’accueil sans compromettre la formation de ses étudiants ? Cette annonce a suscité une multitude de réactions au sein de la communauté universitaire, allant de la colère à la résignation. Les réunions à venir promettent d'être houleuses, alors que le sort des futures générations d'étudiants se joue en coulisses.