Sauve qui peut ! Les États-Unis se préparent à affronter un cataclysme politique. Les analystes scrutent les moindres signes d'une tempête à venir, se demandant si cette crise sera aussi dévastatrice qu'une catégorie 2 ou 3. Quelle que soit leur opinion sur Donald Trump, les Américains réalisent qu'ils sont entrés dans une ère de bouleversements significatifs. Ils disposent de neuf semaines, jusqu'au 20 janvier, pour anticiper les conséquences de l'arrivée imminente du nouveau président.

Dans ce contexte, beaucoup tentent de prendre les devants. Achat d'une nouvelle voiture ou vente de cryptomonnaies, ceux qui le peuvent cherchent à sécuriser leurs investissements avant que la situation ne se dégrade. La période de transition, traditionnellement un moment de calme entre les élections et l'investiture, prend cette année une tournure anxiogène. La hâte des nominations au sein du cabinet de Trump engendre un sentiment d'urgence palpable.

Sur les réseaux sociaux, les conseils affluent. "Achetez immédiatement des appareils électroniques !", clament les experts en finances. Le Washington Post met en garde : "Comment économiser avant que Trump ne prenne le pouvoir ?" Les lecteurs sont alertés sur la menace d'une disparition des crédits d'impôt pour les véhicules électriques, les pompes à chaleur et les panneaux solaires, à peine investi, ces réductions d’impôts pourraient déjà être menacées.

Mais la frénésie ne s'arrête pas là. Pendant sa campagne, Trump a promis des droits de douane de 10 % à 20 % sur tous les biens importés, 60 % sur les produits chinois et 25 % sur ceux en provenance du Mexique, à moins que ce dernier refuse de coopérer sur la question de l’immigration. Cela soulève des préoccupations parmi les consommateurs, car ces mesures punitives sont souvent répercutées sur les prix, affectant tous les Américains. "Ce n'est pas une taxe sur la classe moyenne, mais une taxe sur un autre pays !", disait Trump lors de ses rassemblements. Cependant, la réalité pourrait bien s'avérer différente, rendant cet idéalisme politique difficile à maintenir face à la pression économique.

Les souvenirs de ses promesses de construction d'un mur à la frontière mexicaine sont encore frais dans les esprits. Bien que Trump ait affirmé que le Mexique paierait, cette promesse a été éclipsée par la difficulté à réaliser cette idée. Aujourd'hui, de nombreux électeurs sont convaincus que les droits de douane affecteront la Chine plutôt que le consommateur américain. Or, lorsque le prix des produit courants tels que les grille-pain, les vêtements ou même le café commencent à grimper, l'indignation pourrait rapidement se généraliser au sein du pays des partisans de Trump, slogans de sa campagne en tête : "Make America Great Again".