À Paris, la maire Anne Hidalgo (Parti socialiste) met les bouchées doubles pour transformer la capitale en une oasis de verdure. Après avoir piétonnisé et végétalisé 300 rues, elle lance une nouvelle initiative qui pourrait bouleverser le paysage urbain : une votation citoyenne prévue le 23 mars, où les Parisiens seront invités à décider de l'extension de 500 nouvelles rues verdoyantes.

Cependant, derrière cet objectif ambitieux se cache une réalité plus nuancée qui suscite des débats houleux. Le chiffre clé de 170 000 arbres à planter d'ici 2026, comme promis dans le « plan arbre » voté en 2021, est régulièrement critiqué par l'opposition, qui y voit une simple opération de communication. Ce chiffre est impressionnant, représentant plus de huit fois les 20 000 arbres prévus lors de la mandature précédente.

Christophe Najdovski, adjoint à la maire en charge des espaces verts, préfère tempérer cet enthousiasme. Il souligne que cet objectif symbolique équivaut au nombre de naissances attendues à Paris pendant la même période, suggérant l'idée sublime d'un arbre planté pour chaque nouvel enfant. Mais il prédit que le chiffre final ne sera peut-être que de 150 000 arbres. Actuellement, Paris abrite déjà 200 000 arbres intra-muros, et le défi qui se profile n'est pas seulement une question de quantité, mais aussi de choix judicieux de localisation et d'entretien.

La question se pose : ces arbres seront-ils véritablement plantés et entretenus, ou ne s'agit-il que d'une promesse destinée à séduire les électeurs ? La mobilisation des citoyens est essentielle pour réaliser ce rêve d'une Paris plus vert et plus respirable. Alors, la communauté est-elle prête à relever ce défi ? La réponse dépendra peut-être d'un coup d'œil attentif sur l'évolution de ces projets dans les mois à venir.