
À Quimper, une innovation unique en Bretagne pour combattre le cancer du sein
2025-03-28
Auteur: Jean
En 2025, Quimper accueillera un équipement crucial dans la lutte contre le cancer du sein. Le Réseau d'imagerie médicale 29 sud introduit un angiomammographe, un dispositif unique en Bretagne, grâce au soutien généreux de l'association la KempeR'Ose.
Cette avancée technique sera inaugurée le 3 avril 2025, sur le site de la zone de soin de Kerlic. L'angiomammographe est un appareil de pointe qui se fixe sur les mammographes. Contrairement à une mammographie classique, il nécessite l'injection préalable d'un produit de contraste iodé, permettant de mieux visualiser la présence de cellules cancéreuses.
Geneviève Bertevas, radiologue au RIM 29 sud, souligne que cette innovation fait de la Bretagne la première région à utiliser cette technique. L'association KempeR'Ose a contribué de façon significative en faisant un don de 51 150 euros, couvrant ainsi les coûts totaux de cet investissement. Selon Isabelle Nuixe, présidente de l'association, ce don reflète un engagement profond : "Nous voulons agir concrètement pour aider les patients, et ce projet en fait partie intégrante."
Mais qui pourra en bénéficier ? Actuellement, l'angiomammographie est indiquée dans deux situations validées par la Haute Autorité de Santé : lors de l'exploration d'un cancer du sein à un stade local avancé et pour l'évaluation des patients avant et après une chimiothérapie néoadjuvante dans le but de conserver les tissus mammaires.
Il est important de noter que l'angiomammographie ne remplace pas l'IRM dans toutes les situations, mais pourrait éventuellement être développée dans d'autres cas, tels que lors de diagnostics difficiles lorsque les mammographies et les échographies sont inconclusives. Geneviève Bertevas rappelle que l'angiomammographie n'est pas un examen de dépistage, mais un outil dans le parcours de soin.
Un autre aspect à prendre en compte est le confort des patientes. Contrairement aux examens IRM, qui peuvent parfois sembler intimidants, l'angiomammographie est jugée moins anxiogène et permet une lecture des images plus aisée pour les médecins. De plus, le coût de cette nouvelle technique est significativement moindres, avec environ 112 euros pour une angiomammographie comparativement à 241 euros pour une IRM.
Avec cette innovation, Quimper se positionne comme un acteur de premier plan dans la lutte contre le cancer du sein en Bretagne, portant l'espoir d'améliorer la prise en charge des patientes.