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Accident tragique de bus scolaire à Millas : La conductrice de retour devant la justice deux ans après

2024-10-07

Auteur: Philippe

Deux ans après le terrible accident de bus scolaire survenu à Millas, la conductrice, Nadine Oliveira, revient devant la cour pour un nouveau procès. Lors de son dernier procès, elle avait déjà fait appel, et son avocat, Jean Codognès, affirme que sa défense reste inchangée : la conductrice maintient que la barrière du passage à niveau était levée au moment où elle a tenté de le traverser. Selon elle, sa version des faits sera corroborée par des preuves : « Pour elle, et je pense qu’on va le démontrer, les barrières étaient levées », explique l’avocat.

Il est important de noter que, avant le drame tragique survenu le 14 décembre 2017, Nadine Oliveira avait emprunté ce passage à niveau, le N.25, près de 400 fois, sans jamais constater une fermeture. Jean Codognès insiste sur le fait que « si les barrières avaient été baissées, elle n’aurait évidemment jamais franchi ce passage à niveau ».

Le premier procès avait été profondément émotionnel, à tel point que des animaux de soutien avaient été mis à disposition pour aider à gérer la détresse émotionnelle des témoins et de la mise en cause. Plusieurs témoignages, y compris des conducteurs du TER et une enfant assise à l’avant du car, ont attesté que la barrière était fermée, tandis que d'autres témoins affirment qu’elle était ouverte.

Lors du premier procès, Nadine Oliveira avait montré des signes de grande détresse, étant mise en larmes à chaque évocation de ce jour tragique. Elle avait été hospitalisée dès le quatrième jour d’audience et n'avait plus pu assister au reste des débats. Son avocat, Jean Codognès, souligne que Nadine est désormais « sous médicaments, mais toujours combative ». Elle suit un traitement psychiatrique intensif, parfois en établissement spécialisé, suite à l'angoisse et au stress post-traumatique engendrés par l'accident.

Pour les parents des jeunes victimes, comme Teddy, l'un des enfants décédés, la persistance de la défense de la conductrice est source de déception. Me Éric Moutet, leur avocat, a déclaré : « Bien que le premier procès ait permis d’avancer sur de nombreux points, nos clients n'attendent pas grand-chose du procès en appel ». Il ajoute que ce qui importe vraiment, c'est de voir si la conductrice sera capable de faire face au procès cette fois-ci.

Le procès se déroule du 7 au 25 octobre, et la lassitude des familles des victimes est palpable. Me Vanessa Brandone, représentant la famille de Loïc Bourgeonnier, un autre enfant victime, confirme : « Ils ont juste envie que cela se termine ». Ce drame continue de hanter les proches des victimes et la communauté de Millas.