Accord Historique entre le Royaume-Uni et Eni pour Enfouir des Millions de Tonnes de CO2 dans la Mer d'Irlande
2025-04-24
Auteur: Philippe
Un Projet Ambitieux pour Sauver la Planète
Jeudi 24 avril, le gouvernement britannique a dévoilé un partenariat révolutionnaire avec l'énergéticien italien Eni. Ensemble, ils se lancent dans un projet colossal visant à transporter et enfouir des millions de tonnes de dioxyde de carbone (CO2) dans les profondeurs de la mer d'Irlande, offrant ainsi une solution potentielle aux défis environnementaux pressants.
Des Investissements Gigantesques pour l'Avenir
Ce projet, qui marque une avancée significative dans la lutte contre le changement climatique, a déjà sécurisé un bouclage financier, permettant son passage à la phase de construction. En effet, le Royaume-Uni a précédemment annoncé un investissement de 22 milliards de livres (soit 25,7 milliards d'euros) sur 25 ans pour développer des infrastructures de captage et stockage de carbone dans le nord. Le ministre de l'Énergie, Ed Miliband, a qualifié ce projet de "nouvelle industrie d'énergie propre" promettant des milliers d'emplois et une revitalisation des communautés industrielles.
Une Solution Innovante Soutenue par des Experts
Le plan consiste à transporter le CO2 émis par des usines du nord-ouest de l'Angleterre et du pays de Galles vers d'anciens réservoirs de gaz naturel dans la baie de Liverpool. Eni envisage de stocker 4,5 millions de tonnes de CO2 par an, avec un objectif d'atteindre 10 millions après 2030, représentant les émissions de 4 millions de voitures. Ce projet innovant prévoit également la réutilisation de certaines infrastructures existantes.
Critiques et Débats sur la Durabilité
Cependant, malgré le soutien du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec), qui reconnaît le potentiel de cette technologie pour réduire les émissions dans des secteurs difficiles à décarboner, des ONG environnementales expriment de vives inquiétudes. Elles dénoncent le choix de Londres d'investir massivement dans le captage du CO2 plutôt que de privilégier les énergies renouvelables, mettant en garde contre le coût et le manque de viabilité de ces technologies à grande échelle.
Ce projet, bien qu'ambitieux, ravive le débat crucial sur la meilleure façon d’investir pour un avenir durable. Il reste à voir si les promesses d'emplois et de revitalisation se concrétiseront face aux critiques croissantes.