Dans une tournure d'événements marquée par des tensions croissantes, un accord crucial a été signé pour mettre fin au mouvement de grève qui paralysait les ports et les aéroports de Corse. Ce dénouement intervient juste 24 heures après le début de la grève orchestrée par l'intersyndicale de la Chambre de commerce et d'industrie de Corse, qui a réussi à mobiliser l'ensemble des acteurs économiques insulaires.

Cet après-midi, un accord a été ratifié entre la Collectivité de Corse, la CCI, et l'État, après des discussions intenses menées sous l'égide de Catherine Vautrin, ministre en charge du partenariat avec les territoires, et François Durovray, ministre délégué aux transports. Ce texte de compromis, qui fait environ vingt lignes, a rapidement reçu l'approbation des élus corses et des syndicats, soulignant une volonté collective de relancer l'économie locale.

L'un des points saillants de cet accord est la création prévue d'un syndicat mixte ouvert (SMO), une solution qui avait déjà été envisagée par le passé dans le cadre des discussions avec le précédent gouvernement. Cette structure pourrait permettre une exploitation optimale des infrastructures, tout en intégrant des mécanismes légaux pour garantir les droits des salariés de la CCI.

Prolonger les mesures en place

Les ministres ont également évoqué une prolongation des dispositifs actuels dont l'échéance est fixée au 31 décembre. Cela vise à garantir la continuité du service public en Corse et à préserver les droits des employés concernés, assurant ainsi une transition fluide vers un nouveau modèle économique.

La communication conclusive des ministres a appelé clairement à la levée des blocages, marquant une étape cruciale pour le retour à la normale. Peu avant 16h30, la signature de ce pacte a été confirmée par les élus de la CDC et les trois composantes de l'intersyndicale. Dans un message sur X (anciennement Twitter), Gilles Simeoni, président du conseil exécutif de Corse, a commenté cette victoire en soulignant que "les infrastructures portuaires et aéroportuaires restent sous contrôle public des institutions corses". Il a ensuite conclu en qualifiant cet accord de "grande victoire sociale, économique et politique" pour le peuple corse.

La fin de ce blocage ouvre la voie à la reprise des activités, ce qui apaisera les craintes de perturbations supplémentaires sur l'économie locale, notamment en plein cœur de la saison touristique. Reste à voir comment les mesures mises en place seront réellement appliquées et si elles permettront d’éviter d'autres conflits à l'avenir.