Alerte : le tir d’un missile balistique par la Russie sur Dnipro, une preuve de désespoir()
2024-11-23
Auteur: Louis
Depuis plusieurs mois, le conflit en Ukraine s'intensifie, notamment à travers une guerre des drones sans précédent. Un rapport d'un think tank britannique, publié en mai 2023, a révélé que l'Ukraine perdait environ 10 000 drones par mois, soit plus de 300 par jour. À titre de comparaison, l'armée française ne compte qu'environ 3 000 drones dans son arsenal.
Tant l'Ukraine que la Russie se servent principalement de petits drones d'origine civile, peu coûteux et largement disponibles. Ces drones sont essentiels pour observer le champ de bataille et diriger des strikes d'artillerie, certains ayant été modifiés pour transporter de petites charges explosives.
Les drones-kamikazes jouent également un rôle stratégique de plus en plus important. Ces UAV sont lâchés au-dessus de la ligne de front sans objectif préalablement défini. La Russie utilise des drones comme le Lancet-3, ainsi que des appareils iraniens de type Shahed-136. De son côté, l'Ukraine utilise des moyens innovants, comme des petits kayaks sans pilote chargés d'explosifs (jusqu'à 450 kilos de TNT), pour harceler ses adversaires maritimes.
Les capacités industrielles de défense de l'Ukraine se développent rapidement, alors que la Russie peine sous l'effet de sanctions occidentales. Un nouveau drone ukrainien, le Peroun, inspiré du Lancet, est attendu sur le front.
Quant à l'état des stocks militaires russes, il semble difficile de donner une estimation précise. Cependant, la direction du renseignement ukrainien a rapporté que l'armée russe aurait commencé avec 2300 missiles balistiques, avec encore plus de 900 en début d’année, sans compter des milliers de missiles antiaériens. Alors même que la production de missiles habiles à répondre à l’urgence de la guerre n’a cessé de progresser, avec une mise en service d’environ 115 unités par mois.
Récemment, la situation a pris une tournure audacieuse. Au début d’août, l’Ukraine a reçu ses premiers chasseurs F-16, tant attendus pour renforcer ses capacités aériennes. Le général Oleksandr Syrsky a déclaré que ces avions modernes pourraient sauver la vie de nombreux soldats. Cependant, les premiers incidents d'accidents ont déjà émaillé la mise en service de ces appareils.
Les tensions ne cessent d’augmenter, non seulement sur le front militaire, mais également dans les relations entre l'Ukraine et la Pologne. Les polonais, inquiets de l'impact des importations de céréales ukrainiennes sur leur marché local, ont mis en place un blocus à la frontière. Cela a déclenché des protestations de la part des agriculteurs polonais, qui en appellent à un embargo total sur les produits ukrainiens.
Le président ukrainien a qualifié cette situation de « désespoir » et a plaidé pour un dialogue direct avec Varsovie. Il a souligné que de tels conflits ne faisaient que renforcer les positions de Moscou. La France, quant à elle, a vu sa position en tant que soutien s’éroder au fil du temps, n’ayant engagé qu’environ 0,07 % de son PIB en aide, plaçant le pays au 27ème rang des contributeurs.
Les tensions pourraient avoir des répercussions profondes sur la dynamique géopolitique de la région et au-delà, et les observateurs s'inquiètent des répercussions de ces événements sur la sécurité alimentaire et la stabilité économique en Europe.