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ALERTE : "Un cadeau pour les dictateurs" - La désinformation russe dynamite les médias avec le gel de l'aide américaine !

2025-04-22

Auteur: Léa

La tempête se lève sur les médias indépendants

Meduza, un phare de l'information russo-langue basé à Riga, n'est pas novice face à l'adversité. Qualifié d'"agent de l'étranger" par Moscou, ce média a vu son modèle commercial s'effondrer. L'invasion de l'Ukraine a aggravé la situation, rendant Meduza "indésirable" en Russie. Selon Katerina Abramova, directrice de la communication, ce démantèlement orchestré par Trump a plongé Meduza dans "une crise critique".

"Nous avons perdu environ 20% de notre budget annuel. C'est choquant et déprimant ! De nombreux médias vont devoir fermer leurs portes", confie Abramova à franceinfo.

Un coup dur pour les médias ukrainiens

Le gel de l'aide internationale par le nouveau gouvernement américain constitue également un coup dur pour de nombreux médias ukrainiens. En un mois, 83% des financements de l'USAID ont disparu, menaçant l'écosystème des médias indépendants à travers l'Ukraine.

Jeanne Cavelier, responsable de l'Europe de l'Est à Reporters sans Frontières, témoigne : "Des dizaines de rédactions sont touchées. C'est un véritable cadeau pour les dictateurs, ouvrant la porte à une désinformation dévastatrice."

Conséquences catastrophiques pour l'information sur le terrain

L'Ukraine, avec près de 90% de ses médias laissant sortir un souffle vital par des financements étrangers, est l'une des plus durement touchées. D'après une étude, 80% d'entre eux dépendaient de l'aide américaine. Les journalistes s'inquiètent des conséquences "catastrophiques" sur la couverture médiatique.

Anna Babinets, de Slidstvo.info, explique : "Nous avons dû réduire nos publications et revoir notre fonctionnement. Nous espérons maintenir le cap grâce aux dons, mais l'incertitude règne."

Les médias locaux en péril

Les médias locaux ukrainiens souffrent bien plus des coupes budgétaires, avec 44% de leurs revenus dépendants de l'aide américaine. Tout est plus fragile dans des zones en guerre, et plusieurs d'entre eux peinent à survivre.

"Sans journalisme indépendant, la corruption va exploser", avertit Anna Matvienko, de Dnipro.media, qui lutte pour maintenir son équipe à flot sans salaire.

La peur d'une propagande incontrôlée

Jeanne Cavelier souligne que certains secteurs de l'Ukraine deviennent des "trous noirs d'information", augmentant l'espace laissé à la propagande russe. Les coupes budgétaires américaines risquent de réduire l'accès à l'information vérifiée.

Des voix pour résister

Face à cette crise, le Kyiv Independent a lancé une campagne de financement participatif pour soutenir les médias critiques et leur permettre de continuer à fonctionner.

Serhii Prokopenko, rédacteur en chef de Gwara Media, fait face à un désespoir sans précédent, mais se bat pour maintenir la véracité des informations contre la désinformation.

Un avenir incertain pour la presse

Dans plusieurs pays d'Europe de l'Est, la situation est alarmante. Pavol Szalai, de RSF, avertit que la disparition de ces médias ouvrirait la voie à des régimes répressifs, alimentés par la désinformation.

Alina Radu, directrice de Ziarul de Garda en Moldavie, déclare : "Sans cette aide, notre travail d'investigation serait impossible. Nous faisons face à des attaques incessantes".

Conclusion : La survie du journalisme en jeu

Alors que la tension monte, il est crucial d'agir pour protéger les voix libres dans ces régions. Les coupures de financements ne sont pas simplement un problème financier, elles représentent une menace directe pour la démocratie. La question reste : qui pourra encore s'exprimer dans un monde où l'information fiable disparaît ?