
Algérie : Découvrez les 6 mégaprojets qui révolutionnent son secteur énergétique !
2025-04-12
Auteur: Julie
Une métamorphose énergétique sans précédent
L'Algérie, véritable trésor de ressources naturelles, est sur le point de transformer en profondeur son secteur énergétique. Cette ambition vise non seulement à solidifier sa stature sur la scène internationale, mais également à diversifier ses approvisionnements face à une demande nationale et internationale en pleine explosion. Six projets phares illustrent cette stratégie audacieuse, englobant les interconnexions électriques régionales, l'hydrogène vert, l'accroissement de la production gazière et le développement des énergies renouvelables.
Une stratégie claire et ambitieuse en trois volets
Lors du forum Med Energy à Ravenne, le ministre de l'Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, a dévoilé les axes de cette stratégie algérienne tournée vers l'avenir. Le premier pilier : renforcer la production nationale, alliant hydrocarbures et énergies renouvelables. Le second : assurer la sécurité énergétique du pays. Enfin, le troisième vise à réduire l'empreinte carbone par une transition progressive. En effet, avec près de 90% de ses exportations tirées des hydrocarbures, l'Algérie mise résolument sur les énergies vertes et les collaborations internationales pour se positionner comme un fournisseur clé pour l'Europe, surtout dans le contexte géopolitique actuel.
Interconnexions électriques : Vers un réseau régional solide!
Parmi les projets les plus emblématiques, la connexion du réseau électrique algérien à ceux de la Libye, de la Tunisie, de l'Égypte, de la Mauritanie et des pays du Sahel se distingue. Cette initiative permettra non seulement d'exporter l'électricité excédentaire, mais aussi de stabiliser l'approvisionnement régional. Actuellement, des études techniques et économiques sont en cours pour définir les tracés les plus adaptés. Toutefois, des défis subsistent, tels que la compatibilité des infrastructures et les tensions sécuritaires dans certaines zones frontalières.
Un bond monumental dans la production de gaz naturel
Face à une demande européenne intensifiée, particulièrement après la crise ukrainienne, l'Algérie se fixe l'objectif ambitieux de faire passer sa production annuelle de gaz naturel à 200 milliards de mètres cubes d'ici 2029, contre 100 milliards à l'heure actuelle. Le géant national Sonatrach met les bouchées doubles à travers des actions d'exploration dans le Sahara, le développement de nouveaux gisements comme Hassi R'Mel, et la modernisation des infrastructures gazières. L'objectif est double : sécuriser les exportations vers l'Europe tout en garantissant les besoins énergétiques internes.
Les énergies renouvelables : un avenir ensoleillé
L'Algérie embrasse l'énergie solaire pour diminuer sa dépendance aux hydrocarbures. Le plan national prévoit la mise en place de 15 000 mégawatts d'énergie solaire répartis sur 13 wilayas, avec un lancement de 3 200 mégawatts dès 2024. Les bénéfices de ce projet sont multiples : réduction des émissions de CO2, création d'emplois locaux et attraction d’investisseurs étrangers, dans le cadre d'un objectif global de 30% d’énergies renouvelables dans le mix énergétique national d'ici 2035.
Le corridor sud de l'hydrogène vert : une avancée majeure!
En collaboration avec l'Allemagne, l'Italie et l'Autriche, l'Algérie développe le SouthH2 Corridor, un projet ambitieux visant à exporter 4 millions de tonnes d'hydrogène vert par an vers l'Europe. Des études de faisabilité sont en cours, et la construction des infrastructures dédiées, incluant électrolyseurs et pipelines, suivra rapidement. Fort de son ensoleillement optimal et de son expérience en exportation d'énergie via ses gazoducs, le pays possède de nombreux atouts pour mener à bien ce projet.
Le gazoduc TSGP : une artère énergétique pour l'avenir
Considéré comme l'une des initiatives les plus ambitieuses de l'Afrique, le gazoduc Trans-Saharan Gas Pipeline (TSGP) vise à relier les vastes gisements gaziers du Nigéria au réseau algérien, en passant par le Niger. Ce projet permettra de transporter entre 20 et 30 milliards de mètres cubes de gaz naturel par an sur plus de 4 000 kilomètres, révélant ainsi une artère énergétique traversant le Sahara. Le tracé partira de Warri, au Nigéria, avant de rejoindre le hub gazier de Hassi R'Mel. Ce projet colossal, dont le coût est estimé à plus de 13 milliards de dollars, représente un investissement majeur pour toute la région.