Le groupe Sud Ouest a annoncé, le jeudi 21 novembre, qu'il suspendait sa participation sur le réseau social X, propriété d'Elon Musk, suite à la décision similaire prise par Ouest-France et plusieurs autres médias européens. Dans un communiqué, Nicolas Sterckx, directeur général de Sud Ouest, a souligné que les contenus du journal ne seront plus partagés "tant que des garanties sérieuses de lutte contre la désinformation et en faveur de l'équilibre des débats n'auront pas été apportées."

Cette décision n'est pas sans répercussions sur l'écosystème médiatique. Le quotidien régional met en lumière les préoccupations croissantes concernant la désinformation sur les réseaux sociaux. Selon Sterckx, le "défaut de modération assumé" a conduit à diverses mesures aux conséquences délétères au cours de l'année dernière, comme la "limitation des publications des comptes médias", la "modification des conditions de blocage", et la "disparition des pastilles de certification au profit de la mise en avant des comptes payants."

La montée de la désinformation sur Internet a conduit à un climat de méfiance, tant parmi les journalistes que chez les utilisateurs. Sud Ouest, en suspendant son compte, envoie un message fort : les médias doivent se défendre contre les pratiques qui compromettent leur intégrité journalistique. Cette vague de désengagement pourrait-elle inciter d'autres médias à suivre cet exemple ? Les prochains mois seront cruciaux pour observer l'évolution des politiques de modulation sur ces plateformes sociales.