ArcelorMittal : Les sites de Reims et Denain en grève spontanée face à la menace de fermeture
2024-11-20
Auteur: Michel
Contexte de la grève
Les centres de services d'ArcelorMittal à Reims (Marne) et Denain (Nord) se sont mobilisés en grève spontanée après l'annonce inquiétante de la possible fermeture de ces sites, révélée par le géant sidérurgique ce mardi. Benoît Jean-Leroy, délégué CFDT du site de Reims, a déclaré : « Les sites de Denain et de Reims sont totalement en grève. Tout le monde a quitté son poste, spontanément, sans appel à la grève ». Le site de Denain avait initié la grève dès mardi en signe de protestation.
Prolongement du mouvement
Les syndicats prévoient que ce mouvement de grève pourrait se prolonger dans les jours à venir, avant d’envisager des « actions » dès le début de la semaine prochaine. Une réunion d'information sur un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) est programmée pour lundi à Reims, marquant un tournant dans la situation des employés.
Causes de la menace de fermeture
ArcelorMittal a expliqué que cette menace de fermeture découle d'une chute significative de l'activité chez ses clients dans l'industrie et l'automobile, un déclin qui s'est accentué ces derniers mois. Les pertes d'emplois sont estimées à environ 130, avec une centaine de postes menacés à Reims et une trentaine à Denain.
Un « virage à 180 degrés » pour le groupe
Actuellement, ArcelorMittal ne prononce que sur une potentielle fermeture, cependant, Benoît Jean-Leroy ne cache pas son pessimisme : « Il n'y a plus vraiment de doute quant à la fermeture possible de ces sites. ArcelorMittal a longtemps prospéré en Europe, investissant dans des projets de décarbonation, mais nous assistons aujourd'hui à un retournement complet de la stratégie avec des investissements massifs aux États-Unis, au Brésil et en Inde.
Appel à l'action des syndicats
Les syndicats, notamment la CGT, cherchent à maintenir le dialogue et souhaitent que l'État français intervienne pour sauvegarder la production d'acier dans le pays. « Nous essayons de digérer la nouvelle. Notre priorité n'est pas seulement financière, mais de préserver notre outil industriel », a insisté David Blaise, délégué central CGT.
Préparation au combat pour les emplois
Ainsi, les travailleurs d'ArcelorMittal à Reims et Denain se préparent à un combat pour leurs emplois, face à une situation de plus en plus préoccupante, alors que le groupe a déjà signalé d'autres opérations de restructuration dans les mois à venir. Ils appellent à un soutien fort des autorités locales pour prévenir un désastre industriel en France et en Europe.