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Attaque du 7 octobre : Olivier, proche de victimes, témoigne d'un carnage inattendu

2024-10-05

Le début d'un cauchemar

Le 7 octobre 2023, Olivier se réveille dans son appartement parisien, ignorant que ce samedi matin marquera le début d’un véritable cauchemar. Rapidement, il est plongé dans l’horreur lorsqu'il apprend par son épouse qu'une attaque massive a lieu en Israël. À 10h, heure française, le Hamas a déjà lancé une offensive surprise, combinant attaques aériennes, terrestres et maritimes, causant un choc non seulement en Israël mais à l’échelle mondiale. Ce jour-là, le bilan est catastrophique : 1.200 morts, 7.500 blessés et environ 240 otages, parmi lesquels se trouvent des membres de sa propre famille.

L'angoisse et l'incertitude

« Un bilan inimaginable à l’époque, et qui reste encore aujourd’hui difficile à concevoir », confie-t-il à un média local. Les chiffres continuent d’augmenter, et alors qu'Olivier suit les informations avec anxiété, il tente de contacter ses proches vivant à Nir Oz, un kibboutz situé à proximité de la bande de Gaza. Il espère avoir des nouvelles de sa cousine et de sa famille, mais les communications sont coupées.

Une bonne nouvelle, mais pas vraiment

La terrible annonce tombe sur le groupe WhatsApp familial : « Nous avons une bonne nouvelle, nous avons vu une vidéo d'Erez, emporté par le Hamas à Gaza. » Pour Olivier, cette nouvelle n'est bonne que dans le sens où il n'est pas mort, mais la réalité est bien plus sombre. Sa cousine Hadas parvient à s'échapper avec un de ses fils, mais le reste de la famille est laissé sur place. Rapidement, ils réalisent que Carmela, 80 ans, et Noya, 12 ans, ont été tuées.

Les traumatismes subis

« Deux enfants parmi les otages », se souvient Olivier, l’inquiétude grandissant alors que les atrocités continuent d’être rapportées. Hadas et sa famille vivent un véritable calvaire, perdant des êtres chers et subissant la douleur de l’incertitude.

Une libération, mais des cicatrices profondes

Deux mois plus tard, le 27 novembre, Erez et Sahar, les enfants de Hadas, sont finalement libérés grâce à un accord entre le Hamas et Israël. « Le soulagement, c’était un moment très fort, mais les cicatrices de cette expérience demeurent. Ils ne vont pas bien », révèle-t-il. Après 52 jours de captivité, ils sortent d’une cave de Gaza profondément marqués et traumatisés. Leur père, Ofer, est toujours otage.

Des enfants traumatisés

« Erez est particulièrement affecté ; il ne supporte pas les portes fermées, craignant qu’un terroriste ne s’y cache. Sahar, quant à elle, essaie de rester forte, mais elle sait que même si elle a été libérée, une partie d’elle est restée à Gaza », raconte Olivier avec une tristesse palpable.

Une tragédie familiale

Les conditions de vie pour ces enfants sont désastreuses. Ils sont relogés dans un immeuble en Israël, ayant perdu leur kibboutz à cause de la violence. La nouvelle de leur mère, accablée par le traumatisme et le chagrin, souligne l'ampleur de la tragédie familiale.

L'angoisse persiste

Le manque de nouvelles concernant Ofer est une source d’angoisse constante pour Olivier et sa famille. « Nous n’avons aucune information, aucune trace de vie. La situation est désespérée. Israël estime qu'il reste encore une centaine d'otages, et l’espoir de retrouver Ofer s’amenuise jour après jour. S'il rentre, dans quel état sera-t-il ? » se demande-t-il, le cœur lourd d'angoisse et de tristesse.