"Attention à l’impôt de trop !": Désaccords entre le ministre de l'Économie et Michel Barnier
2024-11-20
Auteur: Louis
Dans un récent entretien accordé au Parisien, le ministre de l'Économie et des Finances, Antoine Armand, a exprimé son inquiétude concernant les propositions de Michel Barnier, soulignant la nécessité d'une réforme fiscale plus intelligente. Selon lui, face au déficit public croissant, il est impératif de "taxer moins et travailler plus", contrairement à l'idée d'une augmentation des impôts.
Alors que le projet de loi de finances pour 2025 se prépare à entrer au Sénat ce lundi, Antoine Armand, qui occupe son poste depuis seulement deux mois, a d'ores et déjà pointé du doigt certaines suggestions de Barnier, notamment la réduction des exonérations de charges pour les entreprises.
"Déjà, la France supporte un fardeau fiscal trop lourd et un niveau de dépenses publiques excessif. Nous devons inverser cette tendance pour favoriser l'emploi et la croissance économique", a-t-il déclaré, tout en mettant en garde contre le danger d'augmenter les impôts.
Il a précisé que ce n'est pas en pesant encore plus sur les entreprises qu'on parviendra à stimuler l'économie. Antoine Armand a évoqué une possible augmentation du versement mobilité, ajoutant : "Attention à l’impôt de trop !"
Les tensions entre son groupe politique, Ensemble pour la République, et celui de Michel Barnier sur des mesures spécifiques du projet de loi de finances sont palpables. Armand a notamment mentionné des propositions avancées par le groupe EPR portant sur la réforme de l'assurance-chômage, insistant sur l'importance de conserver les allègements de cotisations qui soutiennent le coût du travail.
"Nous faisons partie d'une coalition, ce qui implique que des partis aux positions divergentes doivent collaborer. Cela nécessite des compromis, mais il est essentiel de garder à l'esprit notre objectif commun : relancer l'économie tout en protégeant les emplois", a ajouté le ministre.
Les opinions au sein du gouvernement continuent d'évoluer alors que la France fait face à des défis économiques majeurs, et il sera intéressant de suivre de près les débats au Sénat sur cette question cruciale.