Le dernier week-end a été particulièrement marquant pour les militants d'extrême droite en France. Alors qu'ils se préparaient dimanche à envahir la place Vauban pour soutenir une Marine Le Pen récemment condamnée pour détournement de fonds publics sous le slogan « sauver la démocratie », ils ont d'abord assisté au 12e colloque de l'institut Iliade, le think tank identitaire le plus en vue du créneau radical.

Cet événement s'est tenu à la Maison de la Chimie, une salle parisienne renommée, devenue le lieu de rencontre des différentes tendances de l'extrême droite, qu'elles soient radicales ou plus institutionnalisées. L'institut Iliade, qui se veut le rénovateur des idées suprémacistes en France, a hérité des idées du Groupe de recherche et d'études sur la culture et l'éducation (GRECE) et de la Nouvelle droite, en invitant les participants à « penser le travail de demain ».

Plus d'un millier de radicaux, représentant divers groupes d'extrême droite, se sont rassemblés de toute la France et même d'autres pays européens. Sur place, des goodies identitaires, tels que des t-shirts et des drapeaux, étaient en vente, mais également des publications d'éditeurs néonazis, renforçant ainsi les liens entre ces différentes branches.

Mais ce colloque n'était pas seulement un événement social : il a également constitué un moment de choix stratégique pour l'extrême droite française. Avec des figures montantes comme Jordan Bardella et des alliés traditionnels du Rassemblement National, le colloque soulignait la recherche d'une mainmise durable sur le paysage politique français. Pendant que certains experts discutaient des visions d’un avenir nationaliste, d’autres prenaient la parole pour exhorter à des actions concrètes, y compris sur les questions migratoires et économiques.

Ce rassemblement soulève des inquiétudes croissantes parmi les opposants, qui y voient une normalisation et une banalisation des discours extrêmes. Alors que les tensions politiques en France continuent de croître, l'impact de tels événements sur le paysage politique et social reste à surveiller de près. La question persiste : jusqu’où irons-nous pour préserver la démocratie face à la montée des extrêmes ?