Au G20 de Rio, la fracture grandissante entre les Occidentaux et les pays émergents du Sud
2024-11-20
Auteur: Marie
Au sommet du G20 qui s'est tenu à Rio de Janeiro le 18 novembre dernier, une atmosphère électrique a régné tout au long des discussions. La présence du ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a marqué un tournant après deux ans d'isolement international consécutif à l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
Pour contourner ce dilemme diplomatique, le président brésilien Lula a ingénieusement positionné le rassemblement sous l'égide de l'"Alliance contre la faim", un sujet cher à son cœur. Dans une scène entourée de sourires, Emmanuel Macron a même osé échanger une poignée de main avec Lavrov sans échanger un mot, une image évocatrice de la complexité des relations internationales actuelles. Le lendemain, un cliché a été pris sans Lavrov, mettant en avant la présence de Joe Biden, qui avait été retenu la veille.
Lula a fait preuve de tact en évitant une confrontation ouverte sur la crise ukrainienne, bien que les tensions soient palpables. Les discussions ont été interrompues de manière brutale, selon les observateurs, alors que la guerre en Ukraine continuait d'obscurcir le dialogue, notamment en ce qui concerne les escalades de violence au Proche-Orient.
Les actes de guerre ne cessent d'alimenter les tensions : avant le G20, la Russie a intensifié ses bombardements en Ukraine, tandis qu'après une approbation de Biden, l'Ukraine a mené des frappes sur des cibles militaires russes. Lavrov, réagissant à ces événements, a exprimé que cette escalade marquerait une nouvelle phase de la lutte entre l'Occident et la Russie. Il a également évoqué la possibilité d'un recours à l'arme nucléaire dans un scénario impliquant une intervention d'États non dotés d'armes nucléaires.
Face à cette rhétorique alarmante, le Premier ministre britannique, Keir Starmer, a réaffirmé son engagement de soutien à l'Ukraine, qualifiant la déclaration de Lavrov d'irresponsable. Parallèlement, Emmanuel Macron a dénoncé la "posture escalatoire" de la Russie lors d'une réunion avec Xi Jinping, soulignant les divergences croissantes entre les pays occidentaux et les puissances émergentes, notamment la Chine, qui se positionne en alliée de Moscou.
En somme, ce sommet du G20 cède la place à des discussions sur des enjeux cruciaux, alors que les tensions géopolitiques s’intensifient. Les nations doivent-elles redéfinir leur position face à un monde de plus en plus polarisé ? L’avenir des relations internationales dépendra-t-il de la capacité des leaders à transcender leurs divergences ? Les prochains mois s’annoncent décisifs.