La récente diffusion de la série documentaire "De rockstar à meurtrier" sur le cas de Bertrand Cantat suscite une vive réaction dans la société française. Vingt ans après la tragique mort de l'actrice Marie Trintignant, tuée par des coups portés par le chanteur, l'émotion reste palpable. Invitée sur le plateau de CNews, Aurore Bergé, ministre française déléguée à l'Égalité entre les femmes et les hommes, a pris la parole pour aborder ce sujet sensible.

Ce documentaire sert de miroir à nos comportements passés, soulignant comment les médias ont souvent minimisé cette violence en la qualifiant d'accident. "Nous avons oublié les actes de violence qu'elle a subis, elle a été brutalement frappée à plusieurs reprises, et elle a été laissée à mourir sans assistance pendant toute une nuit", déclare Aurore Bergé, visiblement émue.

Lors de cette intervention, elle s'est exprimée avec conviction : "Marie Trintignant n'est pas morte d'amour. Elle a été tuée par un homme, par les coups répétés d'un homme, qui l'a assassinée." Ces mots forts remettent en lumière la nécessité de reconsidérer la façon dont nous parlons de la violence faite aux femmes.

La ministre a également évoqué le cas tragique de Krisztina Rády, l'ancienne compagne de Bertrand Cantat, qui s'est suicidée en 2010. Bien qu'elle ait toujours nié être une victime du chanteur, de nombreux témoignages suggèrent le contraire. "Il est crucial de reconnaître les conséquences tragiques de la violence, même si cela se manifeste des années après. Sa mort a été un résultat indirect mais tragique de la violence qu'elle a subie", a-t-elle ajouté.

Aurore Bergé a martelé son message avec force : "Il n'y a pas de crime d'amour ni de passion. Derrière cette violence, il y a des femmes qui ont perdu leur vie sous les coups de leurs partenaires. C'est un appel urgent à la société de prendre conscience et d'agir contre cette réalité inacceptable."

Ces déclarations viennent à un moment où la lutte contre les violences faites aux femmes est plus que jamais au centre des débats, soulignant l'importance d'une sensibilisation collective et d'un engagement à ne pas laisser ces drames se reproduire.