Le ministre de l’Industrie évoque l'importance de la protection commerciale au niveau européen, notamment concernant les véhicules chinois. Il propose l'idée d'un bonus écologique à l'échelle européenne et mentionne la possibilité d'un emprunt commun pour financer des mécanismes de soutien à l'industrie.

Dans l'industrie sidérurgique, ArcelorMittal a annoncé la possibilité de l'arrêt de deux sites de services industriels à Reims et Denain, ce qui pourrait entraîner la perte d'environ 130 emplois. Cette décision est causée par un contexte économique difficile qui touche particulièrement l'industrie automobile et ses fournisseurs.

Dans le secteur de l'aéronautique, Airbus, avec sa division défense et espace, prévoit de supprimer 2 500 postes d'ici 2026. Bien que le ministre de l'Industrie assure qu'il veillera à ce qu'il n'y ait pas de licenciements, les employés seront probablement reclassés au sein d'autres entités d'Airbus. Thales Alenia Space, également touché par cette crise, prévoit de redéployer 1 300 postes en raison d'une baisse significative de la demande pour ses satellites, une situation exacerbée par la concurrence d'entreprises comme SpaceX, qui offrent des services à moindre coût avec une technologie de pointe.

Le secteur chimique français est quant à lui en grande difficulté, avec des prévisions de pertes potentielles atteignant 15 000 emplois en trois ans, représentant 8 % des effectifs. Des entreprises comme Solvay et ExxonMobil sont déjà touchées, ayant annoncé des suppressions d'emplois. La faillite de Vencorex dans la région Auvergne-Rhône-Alpes menace encore plus d'emplois dans l'industrie chimique, et des élus demandent au gouvernement de maintenir les aides publiques pour soutenir l'innovation et la décarbonation des entreprises.

L'industrie papetière n'est pas en reste, ayant perdu 10 % de ses usines et 23 % de ses effectifs entre 2014 et 2023. Avec la fermeture de l'usine de Stenay, le secteur doit s'adapter à un déclin de la demande pour les papiers graphiques. Les producteurs cherchent des relais de croissance, mais la concurrence internationale demeure féroce, et ils s'inquiètent des fermetures possibles si les coûts de production demeurent supérieurs à ceux de leurs concurrents.

En grande distribution, des enseignes comme Carrefour, Auchan et Casino sont en train de mettre en place des plans sociaux. Auchan, après plusieurs performances économiques décevantes, a annoncé un plan menaçant 2 389 emplois. Casino, pour sa part, projette de supprimer environ 3 000 postes dans le cadre d'une réorganisation vers des formats de magasins plus petits. Ces transformations illustrent les défis que doit relever le secteur, surtout avec une année 2024 qui pourrait réserver des surprises moins heureuses pour ceux qui ne s’adaptent pas rapidement aux mutations du marché.