Automobilistes, attention à la surveillance
2024-11-22
Auteur: Philippe
La récente décision d'utiliser l'intelligence artificielle pour améliorer les radars de nouvelle génération, visant à capturer un maximum d'infractions, a suscité des réactions au sein de la Ligue de défense des conducteurs (LDC), qui représente près d'un million d'automobilistes en France. La LDC a publié une étude alarmante intitulée « Tous fliqués », mettant en lumière les dérives potentielles des technologies de surveillance dans les voitures modernes.
Dans cette étude, l'association examine en profondeur les risques associés aux voitures connectées, révélant des inquiétudes quant aux données collectées par les caméras et capteurs intégrés. Selon une étude du cabinet KPMG, l'interrogation du bus CAN, un système permettant la communication entre les unités de commande électronique des véhicules, peut fournir des informations cruciales telles que la localisation exacte du véhicule, le niveau de carburant, l’état des portes, et bien plus encore. En France, on compte actuellement 10,7 millions de voitures connectées, et 228 millions à l’échelle mondiale.
Des données d'une valeur incroyable
L'enquête de la LDC a mis en lumière de nombreux abus, notamment la collecte indue de données par les constructeurs automobiles, la revente de ces informations à des tiers sans consentement explicite des propriétaires, ainsi que des violations de la vie privée. Des entreprises comme Tesla, General Motors, Nissan, et les marques coréennes Hyundai et Kia ont été épinglées pour leurs insuffisances en matière de protection des données personnelles, selon la fondation Mozilla.
Face à ces problématiques, la LDC met en garde les automobilistes sur l'importance de lire attentivement les contrats d'achat de véhicules neufs, lesquels incluent des clauses concernant le traitement de données personnelles conformément à la réglementation RGPD, entrée en vigueur en 2018. « En signant, vous donnez votre accord pour que vos données personnelles soient exploitées », souligne la LDC.
Des experts estiment que les données générées par les véhicules pourraient bientôt avoir plus de valeur que la voiture elle-même. De plus, le Data Act européen, qui entrera en vigueur à la fin janvier 2024, permettra aux utilisateurs d'accéder aux données qu'ils ont contribué à créer. Cela marque un tournant dans la manière dont les utilisateurs peuvent gérer leurs informations personnelles, surtout à une époque où la connectivité est omniprésente.
Alors, automobilistes, êtes-vous vraiment prêts à confier vos précieuses données à des entreprises qui pourraient abuser de votre confiance ? Restez vigilants et informés !