Affaires

Boeing suspend ses négociations avec les mécaniciens, la grève s'intensifie

2024-10-09

Auteur: Marie

La grève des mécaniciens chez Boeing

La grève des mécaniciens se poursuit chez Boeing. Le géant de l’aéronautique américain a officiellement annoncé, le mardi 8 octobre, le retrait de l’offre faite au syndicat IAM (International Association of Machinists), lui reprochant d’avoir formulé des demandes jugées déraisonnables. Cette suspension des négociations s'accompagne d'une paralysie des deux principales usines de la société depuis la mi-septembre, à Renton et Everett.

Détails de la suspension des négociations

La décision de Boeing a été révélée dans une communication interne consultée par l’Agence France-Presse, suite à un troisième tour de négociations de deux jours qui s'est terminé mardi. Le syndicat IAM, représentant 33 000 membres dans la région de Seattle, a déclenché cette grève le 13 septembre, au moment où les deux usines majeures du constructeur sont complètement à l’arrêt.

Réactions de Boeing et du syndicat IAM

Selon Stephanie Pope, la responsable de l’aviation commerciale de Boeing, lors de ce dernier round de discussions, la direction a présenté de nouvelles propositions qui améliorent les offres précédentes. Boeing a notamment revalorisé les salaires et les retraites, mais selon Pope, le syndicat n'a pas pris ces propositions au sérieux, préférant insister sur des demandes qui, selon elle, dépassent les limites de l’acceptable pour assurer la compétitivité de l'entreprise.

Le syndicat IAM, pour sa part, a répondu par communiqué en insistant sur le fait que Boeing avait refusé d’augmenter les salaires ou d'envisager des mesures de progression de carrière. L'IAM prévoit de mener une enquête la semaine prochaine auprès de ses membres pour définir les priorités de cette négociation.

Conséquences économiques et avenir incertain

La situation s'annonce tendue, car Boeing, déjà affaibli par plusieurs polémiques de qualité et de sécurité dans sa production, a mis en place des mesures drastiques pour préserver sa trésorerie durant cette grève. Des dizaines de milliers de salariés subissent le chômage technique, et Standard and Poor’s a placé les notes financières de Boeing sous surveillance négative, ce qui pourrait compromettre sa position sur le marché.

Avec des rumeurs d'une potentielle augmentation de capital d'au moins 10 milliards de dollars pour renflouer ses finances, l'avenir de Boeing semble incertain. La pression monte alors que la grève continue de perturber ses opérations, et les employés restent déterminés à obtenir des conditions de travail plus justes.