Un terrain de tennis au cœur de la guérison?

« Pourquoi diable un terrain de tennis dans un hôpital psychiatrique ? » s'interroge le journaliste Nicolas Demorand, en évoquant son expérience avec les troubles bipolaires. Bien que cette installation à l'hôpital Sainte-Anne à Paris semble étrange, elle recèle un potentiel insoupçonné pour le traitement.

Une activité physique négligée

Malgré le fait que ce court de tennis soit souvent désert, conditionné à la présence d'un kinésithérapeute, il pourrait représenter une opportunité inestimable pour les patients. En effet, l’activité physique est reconnue comme un traitement efficace dans de nombreuses maladies, mais reste sous-utilisée dans le domaine psychiatrique.

Des chiffres alarmants

Les troubles bipolaires touchent entre 1 % et 2,5 % des adultes. Selon Chantal Henry, psychiatre à Sainte-Anne, ces patients sont souvent moins actifs physiquement que la moyenne de la population, avec jusqu'à 70 % adoptant un mode de vie sédentaire. Cela soulève des interrogations sur les conséquences du manque d'exercice sur leur santé mentale.

Les preuves parlent d'elles-mêmes

Les bénéfices de l’activité physique sont bien documentés, notamment pour les personnes souffrant de dépression. Cependant, les études sur les patients bipolaires font défaut, laissant un vide inquiétant dans la recherche sur les méthodes novatrices de traitement.

Vers une évolution nécessaire?

Il est temps de changer la perception autour de l'exercice physique dans la santé mentale. Intégrer des activités sportives dans les soins pourrait transformer non seulement l'expérience des patients bipolaires, mais également améliorer significativement leur qualité de vie. Le terrain de tennis de Sainte-Anne est peut-être plus qu’un simple jeu ; il pourrait être la clé d’une nouvelle approche pour vaincre la bipolarité.