Brendan Carr : Le Nouveau Maître des Télécommunications sous Trump
2024-11-18
Auteur: Marie
Brendan Carr a été désigné par Donald Trump pour diriger la FCC, le régulateur américain des télécommunications. Cette nomination, annoncée le 17 novembre, a suscité de vives réactions et des attentes élevées pour l’avenir de la régulation des médias et d’Internet aux États-Unis.
Membre de la FCC depuis 2012 et commissaire depuis 2017, Carr est un fidèle du président Trump, ayant été nommé lors de son premier mandat. Avant cela, il œuvrait comme avocat spécialisé dans les questions de réglementation. Avec son ascension au sommet de la FCC prévue pour le 20 janvier prochain, Carr promet de devenir un "guerrier de la Liberté d’Expression". Il a déjà exprimé son désir de "démanteler le cartel de la censure" qu’il impute aux géants de la technologie tels que Facebook, Google et Microsoft.
Sur les réseaux sociaux, Carr a déclaré que ces entreprises avaient établi un "cartel de la censure" qui étouffe la liberté d'expression des Américains. Cette déclaration a résonné particulièrement sur X, la plateforme d’Elon Musk, qui lui apporte également son soutien. Carr appelle à un processus de démontage de ce qu'il considère comme un contrôle excessif sur le discours public.
Sa nomination intervient dans un contexte où Donald Trump a vivement critiqué les actions de la FCC, qu’il jugeaient nuisibles pour l'innovation et l'emploi. Le futur président a annoncé que Carr veillerait à répondre aux préoccupations des régions rurales, souvent négligées par les politiques technologiques actuelles, et atténuerait les assauts réglementaires qui freineraient la croissance des petites entreprises et des créateurs d'emplois.
Brendan Carr est également connu pour avoir défendu les intérêts d’Elon Musk, en s’opposant à une décision de la FCC qui a mis un frein à une subvention importante destinée à Starlink, le fournisseur d'accès internet par satellite de Musk. Cette subvention, initialement allouée pour établir une connexion haut-débit dans les zones rurales, avait été annulée car la FCC estimait que l’entreprise n’avait pas su démontrer sa capacité à fournir les services promis.
Lors de la campagne présidentielle, Carr a dénoncé les efforts visant à pénaliser Musk, se positionnant ainsi comme un allié incontournable de l'homme d'affaires. Son implication dans le "projet 2025", un plan élaboré par la Heritage Foundation pour réformer le gouvernement fédéral sous Trump, indique qu’il a des visions bien ancrées pour la direction future de la FCC.
Dans son chapitre, Carr souligne la nécessité pour la FCC de contrôler Big Tech, promouvoir la sécurité nationale, et garantir la responsabilité des actions de l'agence. En tant que nouveau commissaire, il pourrait mettre en œuvre des changements significatifs qui impacteraient la structure même des médias américains.
Il est à noter que Trump a déjà parlé de retirer les licences de diffusion de certaines chaînes de télévision, telles que CBS et ABC, qu’il accuse de partialité. Ces propositions, qui peuvent sembler extrêmes, pourraient trouver un soutien chez Carr, désormais bien placé pour influencer ces décisions.
En somme, la nomination de Brendan Carr à la tête de la FCC représente une nouvelle ère pour la régulation des médias aux États-Unis, avec des conséquences potentielles profondes pour la liberté d’expression, la gouvernance des entreprises technologiques, et le paysage médiatique.