Budget 2025 : Le Sénat rejette l'augmentation de la fiscalité sur l’électricité mais hausse le gaz – Analyse approfondie
2024-11-27
Auteur: Emma
Introduction
Le 26 novembre, le Sénat a pris une décision importante concernant le budget 2025. En effet, il a rejeté une proposition du gouvernement visant à augmenter la fiscalité sur l’électricité, un acte qui aurait permis de récolter plus de 3 milliards d'euros. Cette mesure, considérée comme socialement injuste par plusieurs sénateurs, a suscité un large consensus contre elle, allant au-delà des clivages politiques habituels. Le socialiste Thierry Cozic a particulièrement exprimé son mécontentement en déclarant que le gouvernement avait choisi la facilité en s'attaquant aux ménages plutôt qu'en recherchant des solutions plus équitables.
Augmentation de la taxe sur le gaz
Pour compenser ce refus, le Sénat a décidé d'augmenter la taxe sur le gaz, avec un impact financier estimé à environ 1,2 milliard d'euros pour l'État. Selon le rapporteur général LR Jean-François Husson, les ménages utilisant le gaz verront leur facture augmenter d'environ 60 euros par an pour une maison de 100 m². En revanche, pour une maison de même taille chauffée à l’électricité, l’augmentation prévue pourrait atteindre entre 200 et 300 euros si la proposition initiale du gouvernement avait été acceptée.
Contexte politique et défis gouvernementaux
Cette décision s'inscrit dans un contexte politique délicat pour le gouvernement de Michel Barnier, qui fait face à des menaces de censure. Le Rassemblement national a clairement fait de cette mesure l'une de ses exigences pour envisager une motion de censure contre le gouvernement. Cette situation démontre la tension croissante entre le gouvernement et la majorité sénatoriale, et souligne les défis que Barnier doit relever dans la gestion des comptes publics.
Réactions du ministre du Budget
Le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, a exprimé une position défavorable vis-à-vis de cette réallocation des taxes, plaidant pour une augmentation de la TICFE (taxe intérieure sur la consommation finale d’électricité) tout en maintenant une baisse de la facture d’électricité pour 80 % des Français d’ici février. Cela soulève la question de savoir si le gouvernement peut réellement atteindre cet objectif, alors que le marché de gros de l’électricité connaît une baisse significative des prix, ce qui pourrait fournir une opportunité pour le gouvernement d'augmenter la taxe sans impacter directement les factures des consommateurs.
Conclusion
En somme, le rejet de l'augmentation de la fiscalité sur l’électricité par le Sénat marque une étape cruciale dans le processus budgétaire pour 2025. Les implications de cette décision pourraient avoir des répercussions significatives sur la politique énergétique et fiscale du pays à l'avenir. Les ménages et les entreprises suivront de près l'évolution des débats sur ces mesures, car ils auront un impact direct sur leurs coûts d'énergie dans les mois à venir.