
Cancer : Un vaccin révolutionnaire qui promet de cibler toutes les tumeurs solides
2025-03-24
Auteur: Jean
Des scientifiques de l’Université Tufts aux États-Unis ont conçu un vaccin innovant qui pourrait transformer le paysage du traitement du cancer. Ce vaccin unique est capable de cibler n'importe quelle tumeur solide en renforçant la capacité du système immunitaire à reconnaître les antigènes tumoraux. Contrairement aux vaccins anticancéreux traditionnels qui se concentrent sur des antigènes spécifiques, cette approche vise à établir une mémoire immunologique durable, promettant ainsi de réduire le risque de récidive des cancers.
La recherche sur les vaccins anticancéreux a progressé considérablement depuis deux décennies, mais la plupart des vaccins disponibles aujourd'hui sont réservés à des cancers spécifiques, comme le cancer du col de l'utérus. Le premier vaccin approuvé aux États-Unis, le sipuleucel-T (Provenge), a été utilisé en 2010 pour traiter le cancer de la prostate, suivi par le T-VEC (talimogène laherparepvec) en 2015 pour certaines formes de mélanome. Cependant, aucun autre vaccin n'a encore reçu d'approbation pour des indications supplémentaires.
La nouveauté réside dans la stratégie utilisée par les chercheurs de Tufts, qui consiste à modifier les antigènes tumoraux afin de les diriger vers une voie de signalisation cellulaire optimisée pour leur présentation au système immunitaire. Le processus est comparé à une enquête policière où chaque antigène est évalué afin de déterminer s'il représente une menace. Cela contraste fortement avec les méthodes traditionnelles qui souffrent d'une efficacité limitée, particulièrement pour les antigènes tumoraux qui sont souvent trop similaires aux cellules saines.
Le vaccin utilise une méthode en deux étapes : d'abord, les protéines tumorales sont isolées et modifiées avec une substance nommée AHPC, qui facilite leur reconnaissance par le système immunitaire. Ensuite, ces protéines modifiées sont encapsulées dans des vésicules lipidiques qui ciblent spécialement les ganglions lymphatiques, où la plupart des cellules immunitaires se forment. Cela permet de viser potentiellement toutes les tumeurs solides, même celles d’origine inconnue.
Les tests préliminaires menés sur des modèles animaux, notamment pour le mélanome et le cancer du sein triple négatif, ont montré une réponse immunitaire remarquable, avec des cellules T cytotoxiques capables d’éliminer les tumeurs et de prévenir les métastases. De plus, une mémoire immunologique robuste a été observée, réduisant ainsi le risque de cancer récurrent.
Les chercheurs envisagent que ce vaccin puisse compléter les traitements déjà existants, tels que la chirurgie et la chimiothérapie, en stimulant davantage l'activité des lymphocytes T cytotoxiques. Cela offre un espoir immense pour améliorer les taux de rémission et réduire les risques de récidive. L'avenir du traitement du cancer pourrait bien être en train de changer avec cette avancée révolutionnaire.