Cinq mois après la convocation des législatives anticipées lors des élections européennes, Emmanuel Macron est désormais perçu par une large part de la classe politique comme le principal responsable de la crise actuelle. Alors que le gouvernement Barnier peine à se constituer une majorité à l’Assemblée, la situation s’est détériorée, et des menaces de censure pèsent sur le Premier ministre à cause des recours jugés excessifs au 49.3 lors du retour des projets de loi budgétaires au Palais-Bourbon.

Avant même que ces textes soient discutés, des figures politiques commencent à sommer le président de la République de démissionner pour tenter de résoudre la crise. Jean-François Copé, maire de Meaux et ancien leader de l’UMP, a emboîté le pas à Charles de Courson, député Liot, en prônant également cette solution. En apparaissant sur BFMTV, il a exprimé des doutes sur l’efficacité d’une dissolution parlementaire, évoquant « une impasse insupportable qui touche tous les Français ». Il a expliqué que la tripolarisation de l’Assemblée rendait très difficile l’action gouvernementale, soulignant que le pays ne peut poursuivre cette instabilité.

Jean-François Copé a été franc en déclarant : « Il n’y a qu’une seule sortie à cette crise : il faut anticiper les élections présidentielles. Emmanuel Macron doit comprendre qu’il ne peut pas se maintenir jusqu'en 2027. C’est tout simplement irréaliste. » Selon un sondage Elabe pour BFMTV, 63% des Français croient effectivement que le président devrait démissionner si son gouvernement était renversé dans un avenir proche.

Cette atmosphère de méfiance croissante nourrit la conviction de Copé : « Cela fait six mois que nous sommes dans le désordre. Les Français doivent être conscients des conséquences de leur vote, qu’il s’agisse du RN, de LFI ou d’autres partis. Ce n’est pas la même musique ! » Il a ajouté, sur un ton d’alerte, : « Les Français se posent maintenant des questions : où est le désordre et où se trouve la sérénité ? »

La situation politique actuelle est d’autant plus préoccupante que des mouvements sociaux s’articulent autour de cette vague de mécontentement, ajoutant une pression supplémentaire sur le gouvernement. Les organisations syndicales s’inquiètent également des répercussions économiques de cette instabilité politique, ce qui pourrait exacerber les problèmes sociaux en cours. Dans cette perspective, il devient crucial pour la France de trouver une issue stable et apaisée à cette période tumultueuse.