D'après de nouvelles recherches encourageantes, le kéfir, une boisson à base de lait fermenté, pourrait jouer un rôle positif dans la lutte contre la maladie d'Alzheimer. Une étude récente, menée par des scientifiques brésiliens, souligne l'effet potentiel de cette boisson sur la ralentissement de la progression de la maladie.

La maladie d'Alzheimer, qui impacte la mémoire et les capacités cognitives, touche environ 850 000 personnes en France, majoritairement des individus âgés de plus de 65 ans. Actuellement, il n'existe pas de traitement curatif capable de stopper son développement, ce qui rend l'exploration de nouvelles thérapeutiques d'une importance cruciale.

Les chercheurs se sont penchés sur la réalité qu'il existe un lien étroit entre la santé cérébrale et la santé intestinale. L'hypothèse est que le kéfir, grâce à sa 'composition microbienne unique' – combinant à la fois des bactéries et des levures – pourrait devenir un complément alimentaire bénéfique pour les personnes diagnostiquées avec la maladie d'Alzheimer.

Une analyse exhaustive compilant sept études a été réalisée, dont quatre sur des populations animales et une sur des êtres humains. L'étude sur les humains, réalisée sur un groupe de 13 personnes pendant 90 jours, a révélé une amélioration de 28% des résultats lors de tests cognitifs et de 66% sur des tests de mémoire, un résultat que les chercheurs qualifient de prometteur.

De plus, des études sur des rongeurs ont montré que le kéfir pouvait diminuer la neuro-inflammation et même protéger le tissu cérébral, des effets qui apportent un nouvel espoir pour des traitements complémentaires à la pharmacothérapie. Par ailleurs, des recherches sur des mouches ont révélé une amélioration notable des capacités motrices grâce à cette boisson probiotique.

Une des découvertes clés est que le kéfir avait également un rôle dans la limitation de l'accumulation de bêtas-amyloïdes, des protéines étroitement liées à la pathologie d'Alzheimer.

Cependant, bien que ces résultats soient encourageants, les scientifiques restent prudents. Le Dr. Peter Gliebus, neurologue, avertit que 'bien que le raisonnement biologique soit solide, des études cliniques supplémentaires sont essentielles avant que le kéfir ne soit recommandé comme élément de routine dans le traitement de la maladie d'Alzheimer.'

Les experts dans le domaine, comme le Dr. Joel Salinas, plaident pour une approche globale des soins, intégrant une alimentation équilibrée, de l'exercice physique et des activités cognitives, combinées à des traitements prometteurs tels que le kéfir. Ces découvertes pourraient bien mener à un changement significatif dans la prise en charge de cette maladie dévastatrice.