Un acte macabre qui fait écho à l'histoire

Pour la deuxième fois cette année et pour la première fois depuis 2010, un condamné a été exécuté par peloton d’exécution en Caroline du Sud, un État des États-Unis, le vendredi 11 avril. Mikal Mahdi, âgé de 42 ans, a été mis à mort à 18 h 01 après avoir été déclaré coupable du meurtre brutal d'un policier, James Myers, en 2004.

Mahdi s'était également rendu coupable du meurtre d'un employé de supérette trois jours auparavant, illustrant un parcours tragique et violent. Deux exécutions par peloton d'exécution en seulement quelques mois soulèvent des questions sur l'application de la peine de mort dans les États américains.

Des avocats en émoi face à une décision controversée

L’exécution de Mahdi a provoqué une onde de choc, notamment au sein de son équipe de défense. David Weiss, l'un de ses avocats, a dénoncé cet acte comme étant "un chapitre sombre de l'histoire" et noté que Mahdi avait été victime d'une enfance marquée par la violence et la maltraitance.

"Son père, atteint de maladies mentales, l'a privé d'un avenir, l'élevant dans un environnement toxique", a-t-il déclaré, plaidant pour que la société reconsidère de telles sentences.

Une grâce demandée mais jamais accordée

Les lois en Caroline du Sud prévoient la chaise électrique comme méthode d'exécution par défaut, mais permettent également aux condamnés de choisir la peine capitale par peloton d’exécution ou injection létale. Mahdi, tout comme Brad Sigmon exécuté récemment, avait opté pour le peloton.

Ses avocats avaient imploré le gouverneur républicain, Henry McMaster, de lui accorder une grâce, mais en vain. McMaster n'a jamais consenti à ces demandes durant son mandat.

Un panorama inquiétant des exécutions aux États-Unis

Depuis le début de l’année, douze exécutions ont eu lieu aux États-Unis, dont huit par injection létale, deux par inhalation d’azote et deux par peloton d’exécution. Ce dernier mode, resté en sommeil depuis 2010, resurgit d'une manière frappante, tandis que la peine de mort est abolie dans vingt-trois États.

De plus, six autres États, tels que l'Arizona et la Californie, imposent un moratoire sur les exécutions. Cette situation soulève des débats passionnés sur le bien-fondé de la peine capitale dans une société moderne.