Le Frost Bank Center, bien que loin d'être rempli, a vibré comme un seul homme derrière ses joueurs lors de la seconde mi-temps. Enthousiastes face à l'effort collectif et à la détermination de leur équipe, les supporters texans ont vu les Spurs se ressaisir et laver l'affront face au Jazz avec une victoire de 126-118.

Cela permet aux Spurs d'équilibrer leur bilan à 8 victoires pour 8 défaites. Pour mettre cela en perspective, l'année dernière, les Spurs avaient dû attendre jusqu'à mi-janvier pour atteindre le nombre de huit victoires. Mitch Johnson, l'entraîneur de l'équipe, s'est exprimé avec satisfaction : « L'année dernière, nous étions pris dans une spirale négative, tandis qu'aujourd'hui, nous pouvons voir la progression de notre équipe. Pop parle toujours de 'processus' et il est clair que cette philosophie porte ses fruits. »

L'impact de Chris Paul sur les Spurs

La première période a été difficile pour les Spurs, mais ils ont réussi à s'appuyer sur l'expérience et l'aura de Chris Paul pour renverser la situation. À sept minutes de la fin, la réussite d'un tir crucial a permis aux Spurs de prendre l'avantage (103-102). Surnommé 'CP3', il a excellé dans la distribution de passes décisives, tout en décochant un tir à trois points décisif dans le corner, contribuant grandement à la victoire de son équipe.

Le maire de San Antonio, Ron Niremberg, a déclaré sur X : « Je dois l'admettre, je n'étais pas un admirateur de Chris Paul, surtout quand on l'affrontait en playoffs, mais désormais, j'adore le voir jouer et mener cette équipe. » Ce sentiment croissant pour Chris Paul coïncide avec la présentation d'un projet de nouvelle salle pour 2032, reflétant un renouveau pour la franchise.

Une seconde mi-temps explosive pour les Spurs

Malgré l'absence de trois de leurs joueurs clés (Victor Wembanyama, Devin Vassell et Jeremy Sochan), les Spurs ont réussi à redresser la barre après une première mi-temps difficile, marquée par un faible pourcentage à trois points (5/21). Des joueurs comme Charles Bassey, avec six contres, et un Stephon Castle très actif (18 points) ont insufflé une nouvelle énergie à l'équipe.

Mitch Johnson a exprimé son inquiétude concernant le début de match : « Notre entrée en matière n’a pas été assez énergique. Nous avons mal réagi à certaines erreurs, et notre langage corporel n'était pas à la hauteur de l'enjeu. Cela doit absolument changer. »

De leur côté, le Jazz, secoué par leur entraîneur Will Hardy après avoir concédé 37 points à Dalton Knecht lors de leur dernière rencontre face aux Lakers, avait un avantage d'une dizaine de points pendant une bonne partie du match. Mais l'intensité des Spurs a eu raison d'eux, et malgré une performance solide de Lauri Markkanen (27 points), le Jazz n'a pas pu s'imposer pour la deuxième fois en trois matchs contre San Antonio.

À retenir

- Victor Wembanyama reste sur le flanc. Le jeune prodige, surnommé affectueusement 'Wemby', a été écarté du match contre le Jazz après un choc au genou. Johnson a réitéré que son retour était imminent, et Wembanyama a même participé à une partie de l’échauffement.

- Les Spurs impressionnants à domicile. San Antonio a réussi à s’imposer à sept reprises sur dix matchs disputés dans leur enceinte cette saison, une performance qui n’avait pas été vue depuis la saison 2017/18.

- Un dernier quart-temps difficile pour le Jazz. En tête à la mi-temps (65-51), l’équipe d'Utah a totalement perdu le rythme après le retour des vestiaires, subissant une défaite écrasante (41-29) dans le dernier acte.

San Antonio se positionne donc comme une équipe à surveiller, et surtout, Chris Paul continue de prouver qu’il a encore une place prépondérante dans le paysage de la NBA.