
Chute mondiale des Bourses : Les droits de douane de Trump plongent l'économie dans l'incertitude
2025-04-07
Auteur: Michel
Les marchés boursiers du monde entier ont démarré la semaine sur une note alarmante. Le lundi 7 avril, la Bourse de New York a ouvert avec une chute significative, enregistrant une baisse de 2,85 % pour le Dow Jones et de 3,91 % pour le Nasdaq. À travers l'Atlantique, les Bourses européennes ont également subi de lourdes pertes, une réaction immédiate à l'annonce des hausses de droits de douane imposées par le président Donald Trump.
À Francfort, le panier d'actions a chuté de 7,9 % après avoir brièvement connu une perte de plus de 10 %. Paris a vu son indice plonger à -6,19 %, Londres a perdu 5,83 % et la Bourse suisse a fléchi de 6,8 %. En Asie, les marchés ont également été extrêmement touchés, avec Tokyo enregistrant une chute de 7,8 % à la clôture, et Hong Kong enregistrant une perte choquante de 13,2 %, son niveau le plus bas depuis la crise asiatique de 1997.
Cette crise boursière mondiale est largement attribuée à la guerre commerciale déclenchée par les États-Unis. Mercredi précédent, Trump a imposé un tarif de 10 % sur toutes les importations américaines, accompagnée de surtaxes ciblées pour des nations jugées hostiles comme l'Union européenne et la Chine, cette dernière faisant face à des taxes atteignant 34 % dès le 9 avril.
Les inquiétudes croissantes quant à l’avenir des entreprises sont palpables. Les actions de géants tels qu'ArcelorMittal (-5,7 %), Airbus (-7,5 %) et Safran (-9,8 %) ont perdu de leur valeur, déclenchant un stress considérable sur les marchés. Alexandre Baradez, analyste chez IG, souligne que cette chute traduit une anxiété face à des circonstances sans précédent. Les entreprises n'arrivent plus à prévoir leurs investissements, et les consommateurs hésitent à dépenser, ce qui aggrave la situation.
La guerre commerciale de Trump pourrait réduire considérablement les bénéfices des entreprises industrielles à l'échelle mondiale. Christian Saint-Etienne, économiste au Conservatoire national des arts et métiers, avertit que la croissance mondiale, stable autour de 3 % depuis deux ans, pourrait perdre un point si la situation ne s’améliore pas. Les craintes de récession aux États-Unis et d'un ralentissement économique global gagnent du terrain.
De plus, les économistes de la Deutsche Bank parlent de mouvements "historiques" marquant le "plus grand choc pour le système commercial mondial" depuis l'effondrement de Bretton Woods en 1971. La possibilité d'un krach boursier se renforce, selon Baradez, qui évoque les critères d'un tel effondrement. En quelques jours, l'Europe a vu s'évanouir plus de 1 500 milliards d'euros de capitalisation boursière, avec des pertes à hauteur de 6 000 milliards de dollars à New York suite aux dernières séances de trading.
Pour tenter de retarder ou de limiter ce désastre, des experts suggèrent que les négociations entre les États-Unis et leurs partenaires commerciaux pourraient aider à atténuer les conséquences. La Réserve fédérale (Fed) pourrait également envisager une baisse des taux d'intérêt pour rassurer le marché. Reste à voir si ces mesures seront suffisantes pour calmer le tumulte.