Climat : L'ONU appelle à un changement radical à Bakou
2024-11-18
Auteur: Michel
Appel à l'action urgente à Bakou
Les discussions autour du financement climatique à Bakou prennent une tournure critique, alors que les ministres des pays membres de l'accord de Paris sur le climat se retrouvent face à un défi monumental : trouver comment mobiliser 1.000 milliards de dollars par an. Simon Stiell, le secrétaire exécutif de l'ONU Climat, a lancé un appel urgent lors de la reprise des négociations : "Arrêtons le théâtre et passons aux choses sérieuses". Cela survient après une première semaine de négociations marquée par un constat d'échec, où aucune avancée notable n'a été réalisée.
Tensions entre pays riches et pays en développement
Le fossé entre les nations riches, notamment l'UE et le Royaume-Uni, qui appellent à une réduction significative des émissions de gaz à effet de serre, et les pays en développement, qui réclament des engagements financiers solides, demeure un obstacle majeur. Stiell a mis en garde contre un blocage où chaque pays attend que l'autre fasse le premier pas, exhortant les ministres à agir avec détermination.
Les leaders du G20 et la crise climatique
Parallèlement, alors qu'à Bakou les tensions s'intensifient, les leaders du G20 se rassemblent à Rio pour discuter de la crise climatique. António Guterres, le secrétaire général de l'ONU, a indiqué qu'il est essentiel que ces dirigeants donnent l'exemple et fassent des concessions pour garantir le succès de la COP29. Il a aussi souligné l'importance d'envoyer un signal positif sur leur engagement à lutter contre le changement climatique.
L'enjeu du financement climatique pour les pays en développement
À l'agenda de la COP29, l'enjeu majeur demeure le financement du climat pour les pays en développement, qui nécessite des investissements pour des infrastructures durables, telles que des centrales solaires et des systèmes d'irrigation, afin de faire face aux impacts du changement climatique.
Réticences de l'Union Européenne et des États-Unis
Il est crucial de noter que l'Union européenne est le principal contributeur au financement climatique, mais sa réticence à augmenter son budget en période d'austérité complique les négociations. De plus, les États-Unis ne se sont pas encore engagés sur des montants précis, évoquant la nécessité d'une meilleure compréhension des contributions du secteur privé.
La Chine et l'héritage de la COP28
La Chine, bien que perçue comme un acteur constructif, doit également montrer sa volonté de contribuer davantage. Les discussions entre l'UE et la Chine commencent à porter des fruits, mais il reste encore beaucoup à faire. L'héritage de la COP28 à Dubaï, qui appelait à une élimination progressive des énergies fossiles, pèse également sur les négociations, en particulier face à la résistance de certaines nations productrices de pétrole comme l'Arabie Saoudite.
Pressions internes en Azerbaïdjan
Enfin, la situation interne en Azerbaïdjan, où le gouvernement réprime toute dissidence, y compris envers les défenseurs de l'environnement, ajoute une pression supplémentaire à ces pourparlers. Le Commissaire aux droits de l'Homme du Conseil de l'Europe a récemment appelé à la libération des militants et des journalistes emprisonnés dans le pays, soulignant le besoin urgent de garantir des droits fondamentaux.
Conclusion sur l'issue de la conférence
À Bakou, l'issue de cette conférence pourrait être déterminante pour l'avenir des politiques climatiques mondiales, et il est impératif que les ministres agissent maintenant pour éviter que la planète ne fasse face à des conséquences irréversibles.