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Coca-Cola, Tesla, McDonald’s… En France, le boycott des produits américains face à Donald Trump

2025-03-26

Auteur: Michel

Suite aux menaces de hausse des droits de douane et à l'altercation ultérieure entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky dans le bureau ovale, la France a récemment rejoint un mouvement mondial de boycott des produits américains. Ce phénomène, qui a récemment pris de l'ampleur, est particulièrement visible sur les réseaux sociaux. Par exemple, un groupe Facebook nommé « BOYCOTT USA : Achetez Français et Européen ! » rassemble près de 25 000 membres, témoignant d'un élan significatif contre les marques américaines.

Une enquête de l’Ifop, réalisée pour le site d’informations NYC.fr, révèle des chiffres révélateurs : près d'un Français sur trois (32 %) admet boycotter actuellement des produits d'une marque ou d'une entreprise américaine, tandis que 62 % d'entre eux soutiennent cette initiative. Cela montre une volonté grandissante de privilégier l'achat local et européen.

Ces mouvements de boycott concernent principalement les secteurs où des alternatives « européennes ou asiatiques » sont facilement disponibles. Les chaînes de fast-food, les sodas, ainsi que les marques de vêtements associées à la culture américaine sont particulièrement touchés. À l'opposé, les produits technologiques, comme les logiciels et les plateformes de streaming, présentent des taux de boycott moins importants, en raison de l'absence d'alternatives viables.

Selon le sondage, Coca-Cola est la marque la plus boycottée en France avec 48 % des votes. McDonald’s suit de près avec 44 %, et Tesla se trouve à 19 %. D'autres enseignes comme Starbucks (15 %) et KFC (12 %) sont également dans le viseur. Étrangement, beaucoup de ces produits étant qualifiés d'« américains » sont en réalité fabriqués en France. Par exemple, la production de Coca-Cola s'effectue dans une usine à Grigny, en Essonne, un fait peu connu du grand public.

Le risque de ce malentendu est de perturber l'économie locale, en impactant des agriculteurs français qui fournissent les matières premières pour ces enseignes. Les conséquences du boycott pourraient toucher directement les travailleurs au lieu de son objectif initial, qui est de faire céder des corporations emblématiques. En effet, ce sont souvent les franchisés et les agriculteurs qui subissent le contrecoup de cette initiative.

Concernant Tesla, la situation est encore plus délicate. L'entreprise, dirigée par Elon Musk, voit déjà une baisse significative supportée par des déclarations controversées de son fondateur. Avec une baisse de 49 % des immatriculations en janvier et février dernier dans l'Union européenne, l'impact des actions et des mots de Musk sur la perception des consommateurs est évident. Ce constat met en lumière la vulnérabilité de la marque face à la volonté des consommateurs de se distancier de certaines valeurs américaines jugées conflictuelles.

En conclusion, bien que les boycotts puissent sembler avoir des effets limités à court terme, ils soulèvent des questions cruciales sur la durabilité de de tels mouvements et leur capacité à influencer les entreprises à long terme.