Science

Collège : un décret valide les groupes de besoins en français et mathématiques en 6e et 5e

2025-04-06

Auteur: Michel

Le décret tant attendu concernant la création de groupes de besoins au collège pour les classes de 6e et 5e a été officiellement signé ce dimanche 6 avril par le Premier ministre. Cette décision lève ainsi le blocage juridique qui pesait sur cette mesure, mise en œuvre depuis la rentrée 2024, malgré les critiques de nombreux syndicats d'enseignants.

Ce décret, publié au Journal officiel, donne au ministre de l'Éducation nationale le pouvoir de définir les règles selon lesquelles les enseignements communs et complémentaires en français et en mathématiques seront dispensés. On parle ici d’une approche pédagogique visant à adapter l’enseignement aux besoins spécifiques des élèves.

Gabriel Attal à l'initiative

L’idée des groupes de besoins, d'abord appelés groupes de niveaux, a été introduite par Gabriel Attal, l'ancien ministre de l'Éducation. Ces groupes ont été mis en place pour la rentrée scolaire de septembre 2024, et les inquiétudes sur leur pérennité ont été soulevées suite à une décision du Conseil d'État fin 2024, demandant la publication d'un texte législatif pour valider leur mise en œuvre.

Élisabeth Borne, la nouvelle ministre, a confirmé en janvier dernier la poursuite de ce dispositif pour les classes de 6e et 5e. Toutefois, l’idée d’une extension partielle à la 4e et 3e, qui aurait consisté en une heure par semaine en alternance en français et en mathématiques, a été abandonnée.

Soutien face à l'opposition des syndicats

Le nouveau texte stipule que les collèges devront offrir un accompagnement pédagogique adapté aux besoins des élèves, en particulier ceux de 4e et 3e, en vue de préparer le brevet des collèges. La décision du Conseil d'État, qui avait critiqué la forme juridique du dispositif sans contester son fond, a cependant permis de maintenir cette initiative pour l'année scolaire actuelle, afin de ne pas déstabiliser l'organisation des établissements.

Les syndicats d'enseignants, eux, continuent de s'opposer à cette mesure, se sentant soutenus par la décision de validité. Ils redoutent que cette réforme ne mène à des inégalités entre les élèves, voire à un affaiblissement de la qualité de l'enseignement. Les discussions autour de ce thème seront donc au cœur des débats à venir, alors que l'avenir des groupes de besoins reste une question brûlante, soulevant tant des espoirs que des inquiétudes dans le monde éducatif.