Concert de Dee Dee Bridgewater à Courbevoie : Un Incident Politique Éclate en Plein Spectacle !
2024-11-29
Auteur: Marie
Le mercredi 27 novembre, un concert très attendu de la célèbre artiste de jazz américaine Dee Dee Bridgewater a connu une interruption inattendue à l'Espace Carpeaux de Courbevoie, suite à une action controversée d'une spectatrice. Alors que la performance était sur le point de devenir un moment mémorable de musique et d'émotion, un keffieh, symbole politique associé à la cause palestinienne, a suscité une vive réaction.
Ce concert marquait la dernière date d'une série de dix-sept représentations en France pour la chanteuse âgée de 74 ans. Tout avait bien commencé, avec le groupe féminin We Exist! soutenant l'artiste dans des morceaux engagés. Pendant la performance, la contrebassiste italienne Rosa Brunello avait l'habitude d'exhiber un keffieh noir et blanc au pied de son micro, un geste qui n'avait jusqu'alors soulevé aucune controverses parmi le public.
Cependant, alors que Dee Dee Bridgewater s'apprêtait à interpréter le puissant Mississippi Goddam de Nina Simone, une femme assise au milieu du public a exprimé son indignation face à la présence du keffieh, qualifiant ce symbole de « dérangeant » et exigeant une réaction. Dee Dee, fidèle à son message de liberté d’expression, a tenté de continuer son numéro sans se laisser perturber. Elle a calmement rappelé que la musique est un espace de liberté où chacun a droit à la parole.
Malgré son calme, la situation a rapidement dégénéré en une dispute entre les spectateurs, certains soutenant Dee Dee et d'autres, comme la femme mécontente, continuant à provoquer des interruptions. Cherchant à restaurer le calme, Dee Dee a finalement demandé à sa contrebassiste de retirer le keffieh. Bien que ce geste ait été fait dans un esprit de compromis, il n'a pas suffi à apaiser la tension.
Le directeur artistique de l'Espace Carpeaux, Philippe Lignier, a pris la parole pour tenter de tempérer les esprits, mais ses remarques indiquant que le concert ne devait pas se transformer en tribune politique ont exacerbé la situation. La fille de Dee Dee, China Moses, a vivement contesté ses propos, défendant le droit à l'expression politique dans l’art et affirmant que le keffieh représentait une culture plutôt qu'une position politique.
Finalement, la sécurité a été contrainte d'intervenir, et la police a été appelée à évacuer le public alors que la spectatrice continuaient à s'opposer à cette décision. L'évacuation du public s'est faite dans le calme, mais la femme à l'origine du trouble est restée assise, créant une situation surréaliste dans une salle désormais vide.
"L'interruption définitive du concert a été convenue avec Dee Dee Bridgewater et les organisateurs", a déclaré Sandrine Peney, adjointe à la culture de Courbevoie. Les spectateurs présents, en grande majorité des abonnés réguliers, seront remboursés. La dame en question, quant à elle, se voit interdire l'accès à l'Espace Carpeaux.
Cet incident soulève des questions sur la place de la politique dans les manifestations artistiques. Alors que certains lieux de spectacle choisissent de censurer toute forme de manifestation politique, d'autres, comme celui de Courbevoie, envisagent de respecter la liberté d'expression des artistes. Le flou demeure cependant autour de la question du keffieh et de son acceptabilité sur scène, laissant le débat ouvert pour l'avenir.