L'heure est grave pour les passionnés du football en France ! Le samedi 21 mars, l'Association Nationale de Supporters (ANS), qui regroupe les voix des fans de football depuis 2014, a décidé de briser le silence face à la menace de dissolution de plusieurs groupes de supporters, un projet soutenu par le ministère de l'Intérieur. Cette réaction intervient dans un contexte où les tensions entre les supporters et les autorités s'intensifient, et où la liberté d'expression des fans est de plus en plus remise en question.

Dans une démarche sans précédent, l'ANS a annoncé sa décision de se retirer de l'Instance Nationale du Supportérisme (INS), créée pour faciliter le dialogue entre les groupes de supporters et les autorités sportives. Kilian Valentin, le porte-parole de l'ANS, a exprimé l'urgence de la situation : "Le ministère refuse de réunir l'INS. Nous prenons acte de cette décision et suspendons notre participation tant que la situation ne change pas. Nous demandons une assemblée extraordinaire de l'INS et un communiqué public de la ministre des Sports pour clarifier sa position sur ce sujet crucial."

Mais ce n'est pas tout ! Les 40 associations de supporters membres de l'ANS souhaitent à tout prix rencontrer la ministre des Sports pour discuter de ce changement de politique et des risques potentiels liés à une dissolution massive. Le porte-parole a également annoncé un arrêt immédiat des discussions avec toutes les autorités concernées, dans le but de provoquer une réaction immédiate.

"Nous voulons que les clubs prennent position. Certains sont déjà contre et se manifestent en privé, mais il est temps que cela se fasse publiquement. Les clubs doivent endosser leurs responsabilités !", a souligné Valentin avec détermination.

Plus inquiétant encore, l'ANS envisage la possibilité d'une auto-dissolution de ses groupes en réponse à cette menace. Cela pourrait engendrer une absence totale de dialogue entre supporters et autorités, un retour en arrière de 15 ans que beaucoup redoutent. "On m’a demandé si cela n’était pas un suicide, effectivement. Ce serait une décision énorme. Mais nous laissons la porte ouverte à un dialogue constructif, en espérant que nous n’en arrivions pas là", a-t-il déclaré.

La tension est à son comble. "Nous voulons mettre les autorités face à leurs responsabilités. Si le ministère continue son approche répressive, nous serons face à un vide. La dissolution de l’ANS signifierait une rupture totale dans la communication avec les autorités, et cela pourrait engendrer l’émergence de groupes moins structurés et plus difficiles à appréhender par les autorités", a prévenu Kilian Valentin.

Ces décisions, prises à l'unanimité lors de l'assemblée générale du 22 mars, soulignent l'unité des supporters face à cette grave menace. Pour la première fois en dix ans, tous les groupes, même ceux rivaux, se mobilisent contre ce projet de dissolution. Cela prouve que les supporters sont plus unis que jamais, déterminés à préserver leur passion et leur culture du football face à des mesures qu'ils jugent excessives et sans fondement. Le temps de la contestation est venu, et les supporters n'ont pas l'intention de rester silencieux.