Divertissement

Critiques des films de la semaine : « L'Histoire de Souleymane », « The Apprentice », « Lee Miller » et bien plus – Une plongée dans le cinéma actuel

2024-10-09

Auteur: Emma

Cette semaine au cinéma, plusieurs films retiennent notre attention.

« L'Histoire de Souleymane »

Réalisé par Boris Lojkine, ce film poignant suit un livreur à vélo qui lutte non seulement pour sa survie, mais aussi pour régulariser sa situation en pleine tempête administrative. Abou Sangare livre une performance touchante, soutenue par un casting talentueux incluant Alpha Oumar Sow et Nina Meurisse. Le film met en lumière la précarité de ces travailleurs souvent invisibles, illustrant leur quotidien comme une course d’obstacles. Un véritable cri du cœur pour une réalité trop souvent occultée. Durée : 1h33.

« The Apprentice »

Ce biopic audacieux d'Ali Abbasi explore les années formatrices de l’ex-président américain, se concentrant sur sa relation toxique avec son mentor, l’avocat Roy Cohn. À travers un récit incisif et parfois dérangeant, le film révèle les mécanismes de pouvoir et de manipulation politique, apportant un éclairage nouveau sur la genèse d'une carrière controversée. Avec Sebastian Stan et Jeremy Strong, ce drame captivant interroge sur la moralité au sommet de l'État. Durée : 2 heures.

« La Noire de… »

Le chef-d'œuvre d'Ousmane Sembène, qui aborde la tragédie d’une femme de ménage sénégalaise travaillant pour une famille française, fait son retour sur grand écran. À une époque où de nombreuses œuvres sont attaquées par l'extrême droite, ce film s'impose comme une critique forte des relations coloniales et raciales, et reste d'une actualité brûlante. Durée : 2h00.

« Sur la Terre comme au ciel »

Nathalie Saint-Pierre nous entraîne dans le récit émouvant d'une communauté chrétienne fuyant vers Montréal. Bien que le film présente quelques longueurs, la profondeur des personnages et la beauté des paysages canadiens ravissent le public. Porté par Lou Thompson, ce drame est une ode à la résilience et la quête de sens. Durée : 1h58.

« Lee Miller »

Dans ce film posthume d'Ellen Kuras, Kate Winslet incarne la célèbre photographe d'avant-garde Lee Miller. Toutefois, malgré l'ambition du projet, le film semble effleurer la surface sans vraiment explorer la complexité de son sujet. Une belle production visuelle, mais qui manque peut-être de profondeur émotionnelle. Durée : 1h52.

« Niki »

Céline Sallette nous plonge dans la vie de l'artiste Niki de Saint Phalle. Avec Charlotte Le Bon dans le rôle principal, le film retrace les débuts artistiques et les combats personnels de cette grande figure de l'art, mais semble parfois manquer de rythme. Cependant, les fans de Niki seront enchantés par cette biographie visuelle et inspirante. Durée : 1h38.

« Pas un mot »

Ce drame intense de la réalisatrice slovène Hanna Slak explore les thèmes de la famille et de la rupture. Le récit explore les relations tendues entre une mère et son fils, utilisant des clichés du drame familial, mais offrant également des moments de vérité poignante. Durée : 1h27.

À ne pas manquer !

**« Terrifier 3 »** La saga horrifique indépendante revient avec sa dose habituelle de violence graphique et de moments de poésie lugubre. Interdit aux moins de 18 ans, ce film, bien que provoquant, parvient à captiver son audience fidèle et à instaurer un climat de tension. Durée : 2h05.

« Un amor »

Isabel Coixet signe un récit touchant sur une jeune citadine cherchant refuge dans la campagne espagnole, seulement pour découvrir que la paix recherchée est loin d'être au rendez-vous. Ce film, bien que mélancolique, souligne la beauté des relations humaines. Durée : 1h45.