Darmanin s'oppose à la suppression de l'abattement fiscal des retraités : un débat enflammé !
2025-04-24
Auteur: Julie
Une polémique en plein essor
Dans le contexte actuel de recherche d'économies par le gouvernement, un sujet sensible refait surface : l'abattement fiscal de 10% accordé aux retraités sur leurs pensions. Alors que certains de ses collègues du ministère des Finances, comme la ministre Amélie de Montchalin, n'excluent pas cette option, le garde des Sceaux, Gérald Darmanin, a clairement marqué son désaccord.
Darmanin n'est pas en faveur de la réforme
Interrogé sur franceinfo, Darmanin a déclaré : "Il y a un sujet de retraites, mais à mon avis, il n'y a pas forcément un sujet de retraités." En fait, il met en avant que toucher à cet abattement pourrait entraîner des conséquences financières lourdes pour des milliers de retraités, certains voyant leur imposition augmenter de manière significative.
Pourquoi cet abattement est-il si important ?
Introduit en 1978, cet abattement a été conçu pour garantir une équité fiscale entre actifs et retraités. Les actifs bénéficient également d'une réduction de 10% sur leurs revenus pour frais professionnels. Supprimer cette mesure toucherait directement le pouvoir d'achat des retraités, et pourrait même faire entrer dans le dispositif fiscal ceux qui sont aujourd'hui non-imposables.
Appel à un changement de modèle
Darmanin a plaidé pour un "changement de modèle" plutôt que de multiplier les coupes budgétaires. Selon lui, les économies dans le secteur social ne doivent pas se faire au détriment des retraités, et des solutions durables doivent être trouvées. "On ne peut pas se contenter de rabots budgétaires, ils ne sont pas des mesures pérennes!" a-t-il insisté.
Des voix discordantes au sein du gouvernement
Malgré le soutien de Darmanin, des économistes et leaders d’opinion, tels que Gilbert Cette et le président du Medef, Patrick Martin, ont pris position en faveur de la suppression de l'abattement. Martin, qualifiant cette exonération de "contre-nature", appelle à une révision radicale de ce système qui coûte 4,5 milliards d'euros par an.
Un débat qui s'intensifie
Alors que la discussion sur la fiscalité des retraités prend une tournure cruciale, la tension monte au sein du gouvernement. Les opinions divergent, et la question de la justice sociale peine à trouver un terrain d'entente. Quelle sera la suite pour les millions de retraités français face à cette incertitude fiscale ? Le débat est loin d'être clos.