Nation

Découvrez les dessous du procès des assistants parlementaires du Rassemblement National : un enjeu vital pour Marine Le Pen !

2024-09-29

Le procès des assistants parlementaires du Rassemblement National (RN), ainsi que de Marine Le Pen et 24 autres personnes, débute ce lundi 30 septembre au tribunal correctionnel de Paris. Cet événement est particulièrement attendu au sein de la classe politique, car il pourrait avoir des conséquences majeures pour le RN, notamment pour Marine Le Pen, qui aspire à la présidence, et qui risque de faire face à des peines d'inéligibilité. Ce procès devrait durer deux mois, avec trois audiences prévues par semaine.

Les accusations portées contre le RN sont graves. L'affaire a commencé en juin 2014, peu après les élections européennes où 24 députés frontistes ont été élus. L'Office européen de lutte antifraude a reçu des informations anonymes concernant les conditions d'emploi des assistants parlementaires de Marine Le Pen, élue au Parlement européen depuis une décennie. En 2015, un organigramme du RN a révélé que seize de ses eurodéputés et 20 de leurs assistants étaient en réalité engagés dans des fonctions officielles, alors qu'ils auraient dû se consacrer aux travaux à Bruxelles et Strasbourg.

Le Parlement européen a alors demandé à la justice française d’intervenir, déclenchant une enquête qui a mis au jour des pratiques douteuses visant à détourner les fonds publics européens. Les magistrats ont découvert que Catherine Griset, assistante de Marine Le Pen depuis 2010, occupait plusieurs rôles, y compris celui d'assistante personnelle et de cheffe de cabinet. Cela a soulevé des questions sur l'usage des fonds alloués pour rémunérer ces assistants, généralement fixés à 21 000 euros par mois pour chaque eurodéputé.

Selon les enquêteurs, le RN aurait mis en place un « système concerté de détournement » des fonds, qui se serait transformé en méthode de financement du parti, alors en difficulté financière. L'évaluation du préjudice causé au Parlement européen s'élève à 6,8 millions d'euros pour la période entre 2009 et 2017.

Les preuves recueillies incluent des échanges accablants, comme un message envoyé par le trésorier du RN, Wallerand de Saint-Just, qui encourageait Marine Le Pen à faire des économies via le Parlement européen. Un autre courriel d’un ancien eurodéputé faisait référence à la signature d'« emplois fictifs », soulignant la conscience des pratiques illégales dans les échanges au sein du RN.

Parmi les personnes jugées figurent Marine Le Pen, qui fait face à des accusations de détournement et complicité. D'autres membres influents de son parti sont également concernés, incluant le maire de Perpignan, Louis Aliot, et l'ex-numéro deux du parti, Bruno Gollnisch.

Notons également que Jean-Marie Le Pen et Jean-François Jalkh, en raison de leur état de santé, ne pourront pas assister au procès. Au total, neuf anciens élus du RN et plusieurs assistants parlementaires seront jugés, avec une peine de jusqu'à dix ans de prison et d’un million d’euros d’amende prévue.

Ce procès revêt une importance capitale pour le Rassemblement National, qui lutte pour maintenir sa réputation et éviter que ces accusations ne nuisent à ses ambitions politiques. Marine Le Pen, déjà candidate malheureuse à la présidence par le passé, pourrait voir ses ambitions compromises si elle était sévèrement condamnée. Les enjeux sont donc énormes, et le résultat du procès pourrait bien redéfinir le paysage politique français, surtout à l'approche des élections présidentielles de 2027.

Rendez-vous au tribunal pour suivre ce procès qui pourrait révéler plus d'un secret d'État ! Les répercussions de cette affaire à pratiquer par le RN sont à observer de près, tant pour l’avenir du parti que pour la stratégie politique de Marine Le Pen.