À peine quinze heures après l'incident brûlant de mercredi soir, la fureur montait encore. Alex Aranburu brandissait fièrement son trophée de vainqueur de la 3e étape du Tour du Pays Basque, mais la colère de Philippe Mauduit, directeur sportif de Groupama-FDJ, était palpable. Son tollé s’est concentré sur le désastre des décisions des commissaires de l'Union Cycliste Internationale.

Un parcours chaotique pour des rêves brisés

« Comment avez-vous vécu ces dernières heures ? » a-t-il débuté. Mauduit a dépeint le portrait d'un jeune coureur, Aranburu, local de Beasain, champion d'Espagne, qui rêvait ce jour-là d'une victoire sur des routes familières. Malheureusement, cet élan a été contrarié par une signalisation défaillante au rond-point, obligeant les coureurs à bifurquer sans possibilité de réflexion.

Les commissaires, selon Mauduit, se défaussent de leurs responsabilités et reprochent la méconnaissance du parcours aux coureurs. Mais il rappelle que le règlement permet aux organisateurs de modifier le parcours à la dernière minute. Le spectacle d'une banderole jaune fermant la route tandis que des drapeaux jaunes indiquaient la direction opposée était indescriptible.

Une erreur fatale ?

Il a critiqué l’incapacité des commissaires à évaluer la situation. En se basant sur des calculs de vitesse, Mauduit a illustré le désavantage évident des coureurs qui ont dû faire le tour du rond-point, comparativement à celui qui a pris la ligne droite. "C'est une question de bon sens !" s’est-il exclamé.

Déception et frustration parmi les coureurs

Avec un mélange de frustration et de déception, Mauduit a évoqué non seulement la désillusion d’Aranburu, mais aussi celle de Romain Grégoire. Voulant suivre les indications visibles, il s'est rendu compte trop tard qu’il était sur le chemin perdant.

« Nous avons gâché le rêve de deux coureurs », a-t-il ajouté, déplorant la légèreté avec laquelle les commissaires ont pris leur soirée, comme si tout était normal.

Un échange délicat avec les commissaires

Concernant son échange avec les commissaires, Mauduit a partagé sa frustration face à Catherine Gastou, présidente du jury, qui semblait déconcertée et peu crédible dans ses explications. Sa fluctuation dans les décisions a laissé Mauduit perplexe.

Romain Grégoire, prêt à se venger ?

Quant à l'avenir, il reste à voir si Romain Grégoire saura surmonter cette épreuve. "C’est un jeune compétiteur qui a soif de victoire et qui a donné beaucoup lors de cette journée. Sa réaction est imprévisible," a-t-il conclu, laissant entendre que la bataille pour les prochains jours serait intense.