Ce jeudi, la police espagnole a annoncé le démantèlement d'une organisation criminelle à Algésiras, située à l'extrême sud de l’Espagne, qui était impliquée dans l'introduction de haschisch depuis le Maroc à l'aide de drones. Ces aéronefs, spécialement conçus pour le transport de drogues, pouvaient transporter jusqu'à 10 kg de cannabis par vol.

Les enquêteurs ont révélé que ces drones étaient fabriqués en Ukraine, puis transférés par route vers le sud de l'Espagne. En collaboration avec les autorités ukrainiennes et polonaises, dix suspects ont été interpellés, dont sept ont été placés en détention provisoire.

Le mode opératoire de cette organisation était audacieux : les drones de grande taille survolaient le détroit de Gibraltar, d’une distance de 13 km, et larguaient les cargaisons de drogue sans atterrir, ce qui leur permettait de revenir ensuite au Maroc pour des opérations répétées.

Lors de l'opération policière, trois drones, dont un en cours de fabrication, ont été saisis, accompagnés de dispositifs de contrôle à distance, d'outils pour leur maintenance, ainsi que de sommes considérables en liquide et en stupéfiants.

Cette affaire met en lumière une tendance inquiétante dans le trafic de drogues, où des technologies avancées sont utilisées pour contourner les autorités. Les drones, jadis perçus comme des outils de loisirs, deviennent des véhicules de transport pour des organisations criminelles. Les forces de l'ordre s'inquiètent de cette évolution qui pourrait encourager d'autres groupes à adopter des méthodes similaires, rendant ainsi la lutte contre le trafic de drogue encore plus complexe.

L'utilisation de drones pour le trafic transfrontalier de drogues pourrait entraîner un renforcement des mesures de sécurité et de surveillance dans les zones sensibles, en plus des collaborations internationales qui semblent essentielles face à ce phénomène en pleine expansion.