Des particules cosmiques records découvertes aux portes de notre système solaire
2024-11-25
Auteur: Jean
Découverte fascinante par la collaboration H.E.S.S.
Notre cosmos est bien plus agité qu’il n’y paraît à l’œil nu. Une découverte fascinante réalisée par la collaboration internationale H.E.S.S., utilisant un ensemble de cinq télescopes en Namibie, révèle l’existence d’électrons et de positrons cosmiques d’une énergie record.
Des particules d'énergie record
Ces particules, selon Mathieu de Naurois, directeur de recherche au CNRS, possèdent une énergie 400 fois supérieure à celle des électrons générés par le plus puissant accélérateur de particules construit par l’homme. De plus, ils sont 40 fois plus énergétiques que les électrons les plus puissants précédemment détectés par le détecteur AMS, placé sur la Station spatiale internationale.
La rareté des positrons
Parmi ces particules, certains positrons, les équivalents positifs des électrons, sont également observés. Bien qu’ils se comportent de la même manière que les électrons dans l’atmosphère, leur rareté est frappante – on estime qu’ils sont au moins 100 fois plus rares que leurs homologues.
Origine des particules cosmiques
Ce qui est encore plus étonnant, c’est l’origine de ces particules. Elles descendent de notre voisinage cosmique, et leur puissance énergétique indique qu’elles proviennent d’un phénomène cosmique extrême situé à quelques centaines d’années-lumière de notre système solaire. Pour mettre cela en perspective, les étoiles les plus proches se trouvent à environ trois à quatre années-lumière, ce qui signifie que la source de ces particules pourrait se trouver assez près de notre propre espace.
Suspects potentiels pour la source
Les chercheurs examinent plusieurs suspects potentiels, y compris le Monogem Ring, un reste de supernova, ainsi que des étoiles Wolf-Rayet et des pulsars nommés Vela et Geminga. Cependant, Mathieu de Naurois souligne que la source pourrait également être encore inconnue, et qu'il existe potentiellement d'autres sources dont les émissions ont été diluées au fil du temps.
Technologie avancée des télescopes H.E.S.S.
Cette découverte est le résultat de dix ans d’observations approfondies grâce à la technologie avancée des télescopes H.E.S.S., qui enregistrent l’impact des rayons cosmiques lorsque ceux-ci frappent l’atmosphère terrestre, produisant ainsi des cascades de particules. Ces instruments doivent être particulièrement sensibles et rapides, étant donné la rareté des électrons et des positrons dans les rayons cosmiques, qui sont principalement constitués de protons et de noyaux. Les scientifiques ont réussi à isoler ces précieuses particules en filtrant le bruit de fond des données initialement collectées pour étudier les rayons gamma.
Perspectives de recherche futures
Désormais, les chercheurs vont se concentrer sur la détermination de la provenance de ces électrons et positrons ultra-énergétiques. Ils tenteront de savoir si leur arrivée est distribuée de manière uniforme ou si certaines directions favorisent ces particules, ce qui pourrait grandement faciliter l’identification de leur source. Cette découverte soulève de nombreuses questions sur les mystères qui entourent notre environnement cosmique, prouvant que même dans notre voisinage, de nombreux secrets attendent d’être révélés.