Ce mercredi 19 mars, les députés Paul Vannier et Violette Spillebout se sont rendus au rectorat de Bordeaux dans le cadre d'une mission d'enquête parlementaire visant à éclaircir les violences dans les établissements scolaires. Lors de cette visite, ils ont réussi à obtenir de nouveaux documents jugés "très intéressants" qui seront également transmis aux inspecteurs académiques enquêtant actuellement sur l'établissement Bétarram.

Suite à leurs précédentes visites à Lestelle-Bétarram et avec le DASEN des Pyrénées-Atlantiques, les deux co-rapporteurs ont mené des recherches approfondies au rectorat, espérant ainsi combler certaines lacunes dans les enquêtes en cours. "Notre démarche proactive nous a permis de mettre en lumière des aspects cruciaux pour l'inspection à Beau Rameau", a déclaré Paul Vannier, affirmant que des actions significatives sont déjà en cours suite à leurs découvertes.

"Nous avons communiqué nos observations à la rectrice et sommes ravis de voir qu’elles sont prises en compte", a-t-il ajouté.

Les députés ont remis au rectorat une liste de documents stratégiques 24 heures avant leur rencontre, et ils ont été bien accueillis par divers services, que ce soit les ressources humaines ou le service juridique. Violette Spillebout a souligné que leur travail se base sur une analyse rigoureuse, avec l’objectif d'agir sans précipitation. "Nous possédons un dossier solide, et nous allons continuer à le développer avec minutie", a-t-elle précisé.

Au cours d’une précédente réunion, ils ont évoqué des signalements concernant des faits de violence entre élèves survenus l'an dernier, ce qui a suscité des préoccupations sérieuses. "Des éléments concernant deux cas de violences sexuelles ont été portés à notre attention", ont-ils déclaré dans un communiqué de presse.

Après leur passage à Beau Rameau, les députés ont également rencontré le service de protection de l’enfance du département afin d'acquérir d'autres documents, éliminant ainsi les manques constatés lors de leurs précédentes enquêtes.

Un élément préoccupant relevé à Beau Rameau était l'absence de documentation relative à l'infirmerie scolaire, qui est essentielle pour le signalement de situations de violence. "Nous avons effectivement pu récupérer des documents manquants, non seulement à Bétarram mais également dans d'autres services. Ces informations seront déterminantes pour nos prochaines auditions", a affirmé Paul Vannier.

Les deux co-rapporteurs prévoient de commencer leurs auditions ce jeudi 20 mars. Les victimes de Bétarram, dont Alain Esquerre, seront entendues en premier. Curieusement, le Premier ministre Franck Bayrou, qui a occupé les fonctions de ministre de l'Éducation et président du département lors des événements évoqués dans les 175 plaintes déposées au procureur de Pau, fera également l'objet d'une audition.

Ces développements promettent de jeter un nouveau jour sur une affaire déjà complexe et délicate. L’issue de ces enquêtes pourrait avoir des répercussions significatives sur la politique éducative et le traitement des cas de violence dans les établissements scolaires.