Deux hommes inculpés pour avoir escroqué Uber Eats de plus de 2 millions d'euros !
2024-11-23
Auteur: Louis
Introduction
La cybercriminalité prend une nouvelle tournure alarmante. Deux individus, accusés d’avoir piraté le service de livraison Uber Eats par le biais de Telegram, ont été arrêtés et mis en examen pour des escroqueries s'élevant à plus de 2 millions d'euros. Ce mardi, les autorités françaises ont capturé l’un des suspects à Saint-Nazaire et l’autre à Nanterre, confirmant ainsi l’ampleur d’une opération soigneusement orchestrée.
Contexte de l'arrestation
L’arrestation fait suite à une plainte d’Uber Eats déposée le 22 avril, après que la société a constaté des remboursements indus sur les repas commandés depuis janvier 2022. Les investigations, menées par la section de recherche de la gendarmerie de Paris, ont mis en lumière un réseau sophistiqué d'escroquerie en bande organisée.
Mode opératoire des escrocs
Selon les révélations, les deux mis en cause opéraient via un canal Telegram nommé « Fast Eats », offrant des repas à moitié prix, tout en récupérant à la fois une partie de la somme versée et un remboursement total d’Uber Eats. En utilisant des bots pour automatiser leurs commandes, ils ont réussi à créer 137 000 comptes frauduleux, exploitant ainsi les failles du système.
Évaluation du préjudice
Au total, les investigations ont permis à Uber Eats d'évaluer un préjudice de 2,4 millions d'euros sur une période allant de janvier 2022 à juin 2024. Ce qui rend cette affaire encore plus préoccupante, c'est que « Fast Eats » ne se limitait pas à la vente de repas à prix réduit, il offrait également des formations pratiques pour d'autres escrocs souhaitant apprendre à opérer de la même manière, à des prix variant entre 300 et 500 euros.
Identité des suspects
Le jeune homme appréhendé en région parisienne, né en 1996 et sans antécédents judiciaires, est suspecté d’être le propriétaire du canal. Selon son avocat, il conteste les accusations portées contre lui et n'a pas été en mesure d’expliquer où se trouvent près de 200 000 euros de cryptomonnaies qu'il aurait disparus. Ces nouvelles révélations soulèvent des questions inquiétantes sur l’impact de la technologie dans la criminalité organisée.
Répercussions et défis
Cette affaire met en lumière les défis auxquels sont confrontées les entreprises de la tech dans la lutte contre la fraude. Comme le disait un expert en sécurité informatique : "Les escrocs ne dorment jamais, et l’innovation de la criminalité est effrayante". Le cyberespace, jadis perçu comme un terrain de liberté, devient un champ de bataille où les plateformes doivent redoubler d'efforts pour sécuriser leurs services. Reste à voir quelles mesures Uber Eats mettra en place pour éviter que cela ne se reproduise.