Depuis le 23 septembre, le Liban fait face à une escalade tragique : plus de 700 personnes, y compris de nombreux civils, ont perdu la vie suite à des bombardements israéliens. Plus de 90 000 Libanais ont été contraints de fuir leur foyer dans un climat de peur, exacerbée par la menace d'une intervention militaire terrestre d'Israël. Environ 50 000 Libanais vivent actuellement en France, et leur inquiétude est palpable.

Dimanche, une mobilisation a eu lieu sur la place de la République et devant la cathédrale Notre-Dame-du-Liban dans le 5e arrondissement de Paris. Les visages des participants témoignent de la tristesse et de l'anxiété ambiantes. "C'est triste, c'est déprimant, c'est stressant. On ne sait plus ce qui va se passer", confie un membre de la diaspora, résumant le sentiment général de désespoir face à la situation au Liban.

La récente disparition du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, ajoute une autre couche d'incertitude. Pour Nabil, cette perte pourrait aggraver les tensions au sein de la communauté libanaise. "Même si je ne soutiens pas le Hezbollah, il représente plus d'un tiers de la population libanaise. Sa mort pourrait déclencher une colère qui intensifierait les violences dans la région", avertit-il.

Les craintes d'une intervention militaire terrestre sont également partagées. Patrick s'interroge sur les motivations réelles des bombardements israéliens. "Est-ce que tout cela n'est pas en réalité une annexion cachée ? Les frappes continuent sans relâche", souligne-t-il avec un profond doute sur l'intention de l'État d'Israël.

Cynthia, drapeau libanais noué autour de ses épaules, exprime le désir d'un cessez-le-feu immédiat. "Peu importe les raisons invoquées pour justifier ces attaques, ça ne changera rien à la souffrance des Libanais. Ce que je ressens, c'est un complot contre notre peuple. C'est nous qui payons le prix fort de cette violence", martèle-t-elle, tandis que d'autres manifestants autour d'elle appellent à une réaction plus forte de la France envers le Liban, au-delà de simples déclarations.

Cette voix de la diaspora libanaise à Paris est un cri de désespoir mais aussi un appel à l'engagement international pour protéger leur pays, témoignant d'une communauté profondément affectée mais déterminée à faire entendre son appel.