Liban : 46 morts et 85 blessés dans des frappes israéliennes

Le conflit au Liban s'intensifie alors qu'Israël poursuit ses bombardements. Ce mercredi, les frappes israéliennes ont causé la mort de 46 personnes et blessé 85 autres, selon le ministère libanais de la Santé. Les attaques se sont concentrées sur le sud de Beyrouth, un bastion du Hezbollah, marquant la troisième série de frappes dans cette région.

Dans un développement tragique, le gendre d'Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, a été tué lors d'une frappe israélienne à Damas, en Syrie, faisant également trois victimes au total, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme. Hassan Jaafar al-Qassir était impliqué dans le transfert d'armes de l'Iran vers le Liban. Cette escalade des tensions intervient après la mort d'Hassan Nasrallah dans une frappe le 27 septembre dernier.

La Jordanie a exprimé son inquiétude face à la montée des tensions. Le ministre des Affaires étrangères, Ayman Safadi, a averti qu'Amman ferait face à toute menace à sa sécurité suite à une attaque iranienne de missiles ayant survolé son espace aérien. "La Jordanie ne sera le champ de bataille de personne !", a-t-il affirmé.

Le président iranien, Massoud Pezeshkian, a promis une riposte écrasante si Israël contre-attaque après le bombardement de mardi, pendant lequel près de 200 missiles ont été tirés sur le territoire israélien. Les États-Unis et la France ont renforcé leur aide à la défense anti-aérienne d'Israël, qui a réussi à intercepter une majorité des missiles.

La situation s’aggrave également avec des confrontations entre le Hezbollah et les forces israéliennes le long de la frontière. Le Hezbollah a revendiqué plusieurs victoires, notamment la destruction de trois chars israéliens s'approchant de Maroun al-Ras.

L’armée israélienne, quant à elle, a fait état de la perte de huit soldats lors des combats au Liban, une révélation qui ajoute à l'angoisse généralisée parmi les populations civiles des deux côtés.

Il est préoccupant de voir des dizaines de milliers de déplacés au Liban, alors que le ministère libanais de la Santé appelle à une aide internationale pour soutenir les victimes des frappes. La France a également demandé une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU pour discuter de la situation au Proche-Orient.

La communauté internationale suit de près les événements, alors que les tensions continuent d'augmenter dans cette région déjà fragile. Les déclarations d'escalade militaire doivent être prises au sérieux, préviennent les analystes, parmi lesquels on retrouve des voix qui appellent à un cessez-le-feu immédiat pour protéger les vies innocentes.