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DIRECT. Liban : Joe Biden réitère son appel à un cessez-le-feu et s'oppose à une opération terrestre israélienne

2024-09-30

Auteur: Michel

Joe Biden réaffirme son opposition à une opération terrestre israélienne

Le président américain Joe Biden a déclaré cet après-midi qu'il était fermement opposé à toute opération terrestre israélienne au Liban, tout en appelant à un cessez-le-feu immédiat. "Je suis plus au courant que vous ne le pensez et je suis d'accord pour qu'ils s'arrêtent. Nous devons avoir un cessez-le-feu maintenant", a-t-il affirmé lors d'une allocution à laquelle il était interrogé sur les plans israéliens d'incursion au Liban.

Israël a indiqué aux États-Unis qu'une opération terrestre était imminente. Selon plusieurs médias américains, tels que CNN et CBS, des actions militaires au sol pourraient commencer dès aujourd'hui.

Parallèlement, Air France et Transavia ont annoncé la suspension de leurs vols vers Beyrouth et Tel-Aviv jusqu'au 8 octobre en raison de la situation sécuritaire.

La France, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a exhorté Israël et le Hezbollah à saisir dès maintenant la proposition de cessez-le-feu présentée par Emmanuel Macron devant l’ONU. Il a également demandé à Israël de s'abstenir de toute incursion terrestre.

Jean-Noël Barrot a précisé que son visite au Liban visait à adresser un message de soutien aux Libanais et à la communauté française présente dans le pays. En outre, il a annoncé la mobilisation de 10 millions d’euros pour soutenir l’effort humanitaire au Liban.

Un dilemme pour les citoyens français au Liban

La situation est particulièrement préoccupante pour les Français au Liban, avec deux ressortissants décédés lors des frappes israéliennes. La décision de rester ou de partir génère un grand stress parmi la communauté franco-libanaise, comme en témoignent plusieurs personnes recueillies.

En réponse à la crise, Jean-Noël Barrot a organisé une conférence de presse pour faire le point sur la situation et sur les mesures prises par la France pour aider le Liban.

Antony Blinken, le secrétaire d'État américain, a évoqué la mort d'Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, la qualifiant de positive pour la sécurité mondiale. "La diplomatie reste la seule voie pour parvenir à une stabilité accrue au Moyen-Orient", a-t-il affirmé, tout en insistant sur l'urgence d'avancer vers une solution durable.

Israël, de son côté, a affirmé avoir "éliminé" plusieurs commandants du Front populaire de libération de la Palestine au Liban, ajoutant une dimension supplémentaire à la tension dans la région. Une frappe de drone israélienne a également causé la mort d'un soldat de l'armée libanaise, marquant le premier décès militaire libanais depuis le début des hostilités.

Des soutiens internationaux et une nouvelle crise humanitaire

Les informations sur le terrain montrent que l'exode commence. Selon les agences de l'ONU, environ 100 000 personnes ont fui vers la Syrie en raison des frappes israéliennes, tandis que 200 000 autres personnes se sont déplacées à l'intérieur du Liban. Ce contexte alarmant accentue les appels à une résolution pacifique de la crise.

Le ministre Jean-Noël Barrot a insisté sur l'importance de maintenir un dialogue pour atteindre un cessez-le-feu, tout en refusant le recours à la violence militaire. "Des solutions diplomatiques existent : cessez-le-feu, respect du droit international et humanitaire", a-t-il déclaré, laissant entendre que la France resterait engagée aux côtés du Liban durant cette période difficile.

Les bombes continuent de tomber sur Beyrouth, où des frappes ont eu lieu ce matin, laissant la population dans un état de choc permanent, face à un avenir incertain qui ne semble pas en voie de résolution. Les conséquences de ces événements tragiques se font ressentir sur l'ensemble du pays, entre pertes humaines et désespoir croissant.