DIRECT. Procès des viols de Mazan : des réquisitions de peines sévères pour les 51 accusés
2024-11-25
Auteur: Michel
Flash info
Le procès des viols de Mazan continue d'évoluer avec une dynamique de réquisitions qui se succèdent à un rythme soutenu. Actuellement en sa douzième semaine d’audience, le parquet fait face à une tâche délicate : juger les 51 accusés, dont la plupart sont poursuivis pour viols aggravés sur Gisèle Pelicot.
Lors de l’audience du 25 novembre, la parole appartenait à l’accusation, qui a commencé à énoncer ses réquisitions. Après des peines marquantes demandées contre Dominique Pelicot et son partenaire Jean-Pierre M., le ministère public s’est penché sur les autres accusés. À ce jour, le parquet a présenté ses réquisitions pour 21 accusés, avec des peines allant de 10 à 20 ans de réclusion criminelle. Une peine de 10 ans a été requise pour une douzaine d'hommes, à l'exception notable d’Andy R.
La situation de Gisèle Pelicot est au cœur des débats. Son avocate générale, Laure Chabaud, a souligné l'absence de confusion sur le consentement, affirmant qu'aucun élément ne pouvait laisser croire que la victime était d'accord pour subir ces actes. En 2024, il semble impensable de prétendre qu'un silence équivaut à un consentement. Cela fait écho à une affirmation plus large dans la société sur la nécessité d'une compréhension claire et consensuelle des relations.
Dominique Pelicot, principal accusé, fait face à des réquisitions de 20 ans pour ses actes abjects. Les avocats généraux ont mis en lumière le fait qu'il a manipulé, drogué, et forcé sa femme à se soumettre à des dizaines d'hommes pendant une décennie, et cela via des moyens tortueux et en tirant parti de la technologie moderne.
Jean-Pierre M. a également été l'objet d'une réquisition importante, avec 17 ans de réclusion pour ses propres actes de viols contre son épouse, sous l'influence de Pelicot. L'avocat général a fait valoir que cet homme avait suffisamment de temps pour comprendre l'horreur de la situation qu'il perpétrait.
L'accusation a précisé que les réquisitions s'étendront sur trois jours, avec l’espoir de changer la dynamique des rapports hommes-femmes dans la société actuelle. La défense aura l'occasion de répondre à partir du mercredi suivant, avec des plaidoiries qui devraient se prolonger jusqu'au 13 décembre, suivies des délibérations du jury, dont le verdict est attendu pour le 20 décembre.
Au-delà des enjeux juridiques, les militantes féministes ont manifesté devant le tribunal, réclamant des sanctions sévères contre les accusés et appuyant la nécessité de réformes sur les questions de consentement et de violence de genre. Dans un contexte plus large, le gouvernement fait des efforts pour améliorer la lutte contre les violences faites aux femmes, notamment par des initiatives comme le développement de maisons des femmes d'ici 2025, et des ressources adaptées pour les victimes.