
Dissolution des GA92 et MF91 : Bruno Retailleau face à une révolution populaire
2025-03-26
Auteur: Léa
La décision de dissoudre les groupes de supporters GA92 et MF91 met Bruno Retailleau en porte-à-faux, l'isolant politiquement face à une vague de soutien massif pour ces clubs emblématiques. En effet, plus de 61 députés et sénateurs, principalement de gauche, ont signifié leur désaccord en publiant une tribune dans Le Monde, dénonçant cette initiative comme un affront aux libertés individuelles.
L'ancien ministre des Sports, Gil Avérous, s'est également prononcé contre la dissolution, soulignant l'importance des groupes de supporters dans le paysage sportif français. À Saint-Étienne, des joueurs de l'AS Saint-Étienne comme Lucas Gourna-Douath et Mahdi Camara, ainsi que le président du club Ivan Gazidis, se sont mobilisés pour défendre les Magic Fans et les Green Angels, affirmant que ces groupes étaient essentiels à l'identité locale et à l'ambiance des stades.
Le ministre de l'Intérieur semble déterminé à en finir avec près de 35 ans de passion et d'héritage footballistique. Cependant, cette décision suscite une levée de boucliers inédite. Les Green Angels ont déclaré lors d'une interview accordée à notre partenaire ICI Saint-Étienne Loire : "Bruno Retailleau est seul contre tous ! Plus de 163 groupes de supporters se sont unis pour signer un communiqué s'opposant à cette décision. Cela va au-delà des ultras, puisque des groupes non-ultras comme les Indépendantistes stéphanois 1998 et les Socios Verts ont également porté leur voix.
Nos Kops et notre passion sont le reflet d'une société et d'un territoire. Ce n'est pas simplement une bataille pour préserver des groupes de supporters, mais aussi une lutte pour la liberté d'association et le droit de vivre notre ferveur dans les stades. Chaque intervention politique autour de ce sujet montre à quel point cette décision est perçue comme dépourvue de sens en matière d'ordre public. Quelle que soit la motivation, nous soutenons cette cause ensemble : Bruno Retailleau est vraiment seul contre tous, et nous comptons bien lui montrer notre détermination grâce à nos multiples initiatives.
L'ampleur de cette mobilisation pourrait-elle pousser le gouvernement à reconsidérer sa position ? La pression des supporters, renforcée par le silence de plusieurs figures politiques de droite, pourrait inciter le ministre à faire marche arrière, mais pour l'instant, son engagement sur cette voie semble fermement ancré.