« Donald Trump ne parviendra jamais à expulser tant de monde » : à Los Angeles, des milliers de clandestins attendent la grande expulsion
2024-11-19
Auteur: Jean
Jonas M., un homme de 42 ans, est un véritable touche-à-tout, reconnu pour son travail acharné. Bien qu'il ait été formé comme maçon, il a su développer des compétences variées et se révèle capable de s'attaquer à n'importe quel problème. Originaire du Salvador, il est marié à une Américaine d'origine mexicaine et ensemble, ils ont trois enfants. Malgré plus de vingt années passées à Los Angeles, Jonas lutte toujours pour régulariser sa situation. "La bureaucratie des services de l'immigration est incroyablement lente. Les démarches peuvent prendre des années," confie-t-il. "J'attends toujours mon visa. Quand je l'aurai enfin, je devrai me rendre au consulat américain de San Salvador pour présenter des excuses officielles pour avoir été en situation irrégulière afin d'obtenir ma carte verte."
Jusqu'au 5 novembre dernier, Jonas n'était pas particulièrement inquiet. Propriétaire de sa maison et débordé de travail, il n'a jamais eu de démêlés avec la justice. Ses nombreux clients, qui sont principalement des résidents des quartiers aisés, ne s'inquiètent jamais de son statut migratoire, bien que certains murmurent des rumeurs sur la situation des immigrés.
La crainte d'une expulsion massive se fait ressentir à Los Angeles. Des milliers de clandestins partagent le même sort, attendant anxieusement des nouvelles de leur avenir. Les déclarations de l'ancien président Donald Trump concernant une politique d'expulsion agressive ont ravivé les inquiétudes. Beaucoup croient que, malgré les promesses faites, le système n'est tout simplement pas conçu pour traiter un si grand nombre de cas.
Néanmoins, le débat sur l'immigration aux États-Unis continue de diviser l'opinion publique, certains plaidant pour une régularisation des sans-papiers, tandis que d'autres soutiennent des mesures plus strictes. La situation de Jonas est un exemple frappant de la lutte quotidienne de millions de personnes qui, comme lui, espèrent un avenir meilleur pour leur famille. La question reste : que sera fait pour ceux qui sont pris au piège dans cette bureaucratie interminable?