
Donald Trump s'attaque à un ancien chef de la cybersécurité américaine : le choc dans le secteur
2025-04-11
Auteur: Sophie
Une attaque intrigante contre Chris Krebs
Deux jours après l'annonce de poursuites judiciaires contre Chris Krebs, l'ancien directeur de la Cybersecurity and Infrastructure Security Agency (CISA), le monde de la cybersécurité aux États-Unis est en émoi. Mercredi 9 avril, Donald Trump a demandé au ministère de la Justice d'examiner le dossier de Krebs, tout en suspendant ses habilitations de sécurité et celles de son nouvel employeur, la réputée société SentinelOne.
Krebs, le héros controversé
Nommé à la tête de la CISA par Donald Trump lui-même, Krebs est devenu la cible privilégiée du président après avoir contesté les allégations de fraude lors des élections de 2020. Alors que Trump prétendait à un vol électoral par des piratages, Krebs avait fermement affirmé que ce scrutin était l'un des plus sûrs de l'histoire américaine. Les accusations de fraudes, jamais prouvées, ont vu Fox News reconnaître sa responsabilité en versant 787 millions de dollars à Dominion, fabricant de machines à voter.
Peu de soutien dans l'industrie
Malgré son statut de victime, le soutien pour Krebs s'avère rare au sein de la communauté de la cybersécurité. Reuters a interrogé plusieurs entreprises et organisations professionnelles, et seule la Cyber Threat Alliance a exprimé son soutien à Krebs, dénonçant le décret présidentiel comme rempli de « fausses affirmations ».
Des attaques personnelles et des répercussions inquiétantes
Le décret de Trump attaque personnellement Krebs avec des accusations politiques infondées, l'accusant notamment d'avoir voulu « censurer » les voix conservatrices, alors même qu'il se définit comme un républicain. Certaines voix démocrates, comme la sénatrice Amy Klobuchar, ont néanmoins défendu Krebs, louant son courage à défendre la démocratie et la vérité.
Un avant-goût de représailles politiques?
Traditionnellement, les changements de direction à la CISA ne s'accompagnent pas de représailles contre les entreprises embauchant d'anciens responsables. Cependant, en s'attaquant à SentinelOne et en faisant chuter la valeur de ses actions de 7 %, l'administration Trump remet en question cette norme. Cette nouvelle dynamique pourrait signifier que d'autres entreprises risquent de devenir des cibles de représailles politiques. Dans un secteur où les opinions politiques sont souvent reléguées au second plan, cette situation soulève des questions inquiétantes.