Un départ qui ne passe pas inaperçu

L'année dernière a été mouvementée pour Stellantis, mais le départ de son ancien patron, Carlos Tavares, sème un véritable vent de controverse. Lors de l'assemblée générale du 15 avril, les actionnaires ont consenti à une indemnité de départ colossal de 12 millions d'euros, ajoutée à sa rémunération de 23,1 millions, pour un total supérieur à 35 millions d'euros !

Des sommes faramineuses qui interrogent

Le quotidien L'Humanité a mis l'accent sur cette somme extravagante, comparant l'indemnité de Tavares à 350 fois le salaire annuel de l'ensemble des 259 000 employés de Stellantis. Alors que la moyenne des salaires dans le groupe s'élève à 65 993 euros par an, cette décision a suscité l'indignation.

Des contestations au sein des actionnaires

Malgré l'approbation de 66,9 % des actionnaires, un tiers d'entre eux a exprimé son désaccord, non pas sur les 23,1 millions déjà attribués, mais sur les 12 millions supplémentaires, jugés comme une véritable indemnité de départ. Ces fonds incluent une rémunération fixe discutable et des primes qui, d'après le cabinet Proxinvest, ne seraient pas justifiées, étant donné que Tavares aurait travaillé seulement 11 mois sur 12.

Une transformation insuffisante pour rassurer les investisseurs

Les actionnaires contestataires pointent également le bilan comptable du groupe, qui a enregistré une baisse de 70 % de son bénéfice. Bien que la transformation électrique de l'entreprise soit reconnue, les résultats financiers ne sont pas à la hauteur des attentes.

À la recherche d'un nouveau leader

Alors que cette situation crée des tensions, le conseil d'administration se prépare à une autre étape cruciale : le choix du successeur de Tavares. Une short list de cinq candidats pour le poste de directeur général devrait être présentée, incluant notamment deux représentants de l'intérieur, Maxime Picat et Antonio Filosa, qui occupent actuellement des fonctions stratégiques au sein du groupe.

L'avenir incertain de Stellantis

Maxime Picat, à la tête des achats, et Antonio Filosa, responsable de Stellantis en Amérique du Nord, se retrouvent confrontés à des défis majeurs. La prochaine décision du conseil d'administration sera décisive pour l'avenir de Stellantis, alors que les tensions internes et les demandes des actionnaires restent palpables. La communauté des investisseurs et les salariés sont en attente d'un changement significatif.